Une ONG pour lutter contre l’épuisement des dirigeants…
Cette ONG existe depuis plus de 10 ans, et a pour objectif la lutte contre l’épuisement.
Le créateur et fondateur du CREDIR, Jean-Denis Budin, ancien dirigeant international d’entreprises, a vécu lui-même un burn out en 2008. Après des mois de graves troubles cognitifs, il soutient en 2012 une thèse sur les facteurs clés de succès dans l’échec, puis créé en 2013 le CREDIR. En 2018, le concept de la Qualité de Vie Global voit le jour.
Aujourd’hui, le CREDIR est devenu un centre d’entraînement pluridisciplinaire reconnu.
La formule ONG a été choisie, car elle symbolise le combat ! Et la lutte contre l’épuisement humain est une cause à défendre ! La seconde motivation est liée à la caractéristique financière de l’ONG, qui ne bénéficie pas d’aide gouvernementale, ni de subventions publiques. De fait, les ressources financières du CREDIR sont issues uniquement des prestations facturées aux entreprises et aux stagiaires, du mécénat d’entreprises, et des dons de la part des particuliers.
Redéfinir et prévenir le burn out
L’activité est assurée essentiellement par la quarantaine de bénévoles, et quatre salariés permanents à temps partiel ayant en charge des missions de secrétariat et de gestion commerciale.
Aujourd’hui, les actions du CREDIR interviennent sur 5 axes : la prévention (atelier de formation et de discussion), une hotline où les personnes en difficultés peuvent appeler tous les jours 24H/24H, des diagnostics en entreprises pour la prévention des risques d’épuisement, des journées types Teambuilding, et des stages. Notamment le stage REBOND, qui est l’élément phare du CREDIR : les participants sont accueillis en groupe restreint, en présentiel, avec une pédagogie individualisée. Des conférences mensuelles, et des interventions en entreprise sont également réalisées régulièrement.
En parallèle, un Institut pour la Prévention de l’Épuisement Humain (IPEH) vient d’être créé. Il regroupe quelques sommités médicales, avec l’ambition de travailler sur les marqueurs de l’épuisement. Et enfin, le concept de la Qualité de Vie Globale (QVG) a été défini, car les membres du CREDIR estiment qu’il ne suffit plus de faire de la prévention et qualité de vie au travail (PQVT).
En effet, leurs études, basées sur 600 entretiens, ont montré qu’il existe des facteurs récurrents, qui ne sont pas uniquement liés au travail : il a été constaté que les causes d’épuisement ne sont jamais uniques, mais sont toujours multifactorielles. Une quarantaine de facteurs ont été catégorisés, avec d’une part ceux liés à l’activité professionnelle, et d’autre part ceux en lien avec l’activité hors travail.
La Qualité de Vie Globale détrône la Qualité de Vie au Travail
La Qualité de Vie au Travail (QVT) est devenue une préoccupation majeure pour les organisations. Certaines grandes entreprises sondent même régulièrement le bien-être de leurs collaborateurs. Toutes les organisations constatent des difficultés pour recruter. La motivation des équipes est plus que jamais un facteur clé de la performance collective. Et pourtant, malgré tout cela, même les organisations les plus vertueuses sont confrontées à une véritable énigme : des collaborateurs qui flanchent, quels que soient leurs âges ou leurs métiers. Que faire ? Pour le CREDIR, la QVT ne suffit plus, car l’équilibre global d’un individu ne se limite pas à son activité professionnelle. La Qualité de Vie Globale (QVG) s’appuie sur trois piliers aussi déterminants les uns que les autres : la santé à surveiller, la Qualité de Vie au Travail à optimiser (QVT), et la Qualité de Vie Hors Travail à dynamiser (QVHT). La Qualité de Vie Globale est une composante majeure de l’ensemble de la pédagogie du CREDIR.
Le stage Rebond, pour rebondir face à un moment difficile ou lors d’une transition
Depuis 2013, une centaine de stages ont été réalisés. Si au départ, ce stage était particulièrement destiné aux cadres et dirigeants d’entreprise, aujourd’hui il est ouvert à tous : salariés d’entreprise et professionnels de tous secteurs... Ce stage a permis d’aider des professionnels de la santé, des enseignants, des artisans, une boulangère, et même une agricultrice. Un panel très large en termes de public, mais aussi en termes d’âge, puisque la plus jeune stagiaire avait 21 ans et le plus âgé 77 ans, avec une majorité de stagiaires se situant dans la tranche 40-60 ans.
Pendant 3 jours (du mercredi au vendredi), les personnes en difficulté suite à un burn out, un passage difficile lié à une situation professionnelle ou extra professionnelle, sont accueillies par une équipe interdisciplinaire. L’immersion en résidentiel (nuitées et repas) se déroule dans un cadre verdoyant, à Kaysersberg Vignoble, près de Colmar. Le groupe est généralement constitué de 6 à 9 personnes. La grande particularité de ce stage est liée au parcours qui est totalement individualisé et confidentiel. Car le parcours pédagogique est construit en fonction de la situation particulière du stagiaire. Ici, il n’y a pas de thérapie de groupe ! Durant ces trois jours, une activité physique quotidienne de 2H est définie par un coach sportif. De nombreux entretiens individuels sont réalisés, avec quelques apports pédagogiques en groupe. La plus grande partie de l’activité pendant ce stage se réalise en tête à tête avec le stagiaire et le parrain ou les professionnels, en fonction du parcours pédagogique qui a été défini. Professionnel du droit du travail pour accompagner une rupture conventionnelle, spécialiste RH pour dynamiser un CV, expert-comptable et banquier pour conseiller une cession d’entreprise, spécialiste dans le domaine de la retraite pour réussir sa cessation d’activité... Des échanges avec de nombreux spécialistes sont possibles, en fonction du besoin à l’instant T.
Dès le 1er jour, le stagiaire échange également avec un médecin généraliste pour faire un point, ainsi qu’un débriefing en fin de stage, dans le but d’améliorer son parcours de santé. Si besoin, une rencontre avec un psychologue ou un psychiatre peut être organisée.
Ces trois jours se révèlent être denses, car le participant rencontrera un certain nombre d’experts, en fonction de sa situation particulière. L’objectif étant qu’au terme du stage, il soit en capacité d’établir une feuille de route, portant sur sa vie personnelle, sa vie professionnelle et sa vie sociale. Ce qui lui permettra de quitter le stage avec une liste d’actions très concrètes à réaliser, à court, moyen et long termes.

S’inscrire au stage REBOND
Chaque mois, un stage REBOND est proposé. Pendant 3 jours les stagiaires sont logés à Kaysersberg. Les repas sont inclus dans la prestation. Les dates et le contenu du stage sont précisés sur la page internet suivante : www.credir.org/3-jours-pourreprendre- confiance-prevenir-ou-sortir-du-burnout
Pour vous inscrire, remplissez le formulaire de contact. Le responsable commercial prendra contact avec vous pour apporter toutes les précisions nécessaires, selon votre situation.
Les parrains, aux côtés des participants
Pendant toute la durée du stage, les participants sont accompagnés par un parrain. Il est bon de savoir que tous les parrains ont suivi le stage et ont vécu personnellement un épuisement ou un burn out. De fait, il n’y a pas de jugement, mais une bonne compréhension de la situation, et une saine bienveillance. En effet, de nombreux intervenants du CREDIR ont connu des difficultés dans leurs vies professionnelles ou personnelles et ont ensuite rebondi. Tous savent que ce parcours n’est pas évident. Ils ont envie d’aider ceux qui traversent ou vont traverser des périodes de transitions pleines de défis et d’inconnues. Et s’impliquent dans les stages, dans les entreprises, dans la recherche ou dans la gestion du dispositif. Cette relation perdure après le stage, puisque le stagiaire peut solliciter à tout moment son parrain, pour une écoute ou un conseil technique.
L’impact du stage Rebond
Le taux de satisfaction à la fin du stage est très élevé. Fréquemment, le stagiaire entre dans une dynamique positive à l’issue de ces 3 jours. Il repart avec une feuille de route, avec des plans d’action qui sont très opérationnels, et ont le mérite d’être progressifs. Certes, il y a parfois des rechutes, mais le lien conservé avec le parrain permet une nouvelle prise en charge rapide.
Les gestionnaires en souffrance sont de plus en plus jeunes
Si le nombre d’inscriptions reste linéaire, ne mettant pas en exergue une augmentation des cas de burn out, la profondeur du mal-être paraît toutefois plus importante. En cause, la part du numérique, qui envahit tous les champs : vie personnelle et professionnelle. Mettre des limites devient difficile, et cela est perçu également pendant le stage Rebond, lorsque les participants n’arrivent pas à se détacher de leur téléphone. Sont également en cause, les formes d’organisation du travail et la densité du travail, notamment liées à la mise en place de la semaine de 4 jours. Cette formule engendre une obligation d’être encore plus performant, avec moins de temps pour se poser dans la journée. Ces derniers mois, et c’est une nouveauté, les personnes en situation d’épuisement professionnelle participant au stage REBOND sont beaucoup plus jeunes. Parfois dès 25 ans, et pourtant d’un bon niveau et diplômées de grandes écoles, elles se retrouvent en situation d’épuisement professionnel dès leur premier emploi. Avec le cortège de problèmes de sommeil et d’anxiété, qui auparavant ne se rencontraient pas à cet âge-là.
Incapables de gérer les afflux de sollicitations, de faire la part des choses entre vie personnelle et vie professionnelle, de maîtriser l’envahissement du numérique – car les écrans sont partout et allumés en permanence –, ces jeunes se retrouvent rapidement en souffrance. Il est vrai que le développement du télétravail et des visioconférences a été accentué, par l’adaptation nécessaire lors de la période du Covid, bien qu’ils existaient déjà auparavant.
Heureusement, face à ces situations douloureusement vécues, il existe des solutions. Les bonnes pratiques, voire la déconnexion numérique, une vie saine grâce au sport et à une bonne nutrition, font partie des pistes proposées par le CREDIR.
La prévention, un axe à privilégier
L’ONG propose de déployer des filets de sécurité avec la pédagogie QVG. Selon leur pédagogie, si l’on tend des filets pour diminuer les risques, on appréhende moins la chute. Ainsi, des interventions sont proposées en entreprise, sous forme d’ateliers-discussions d’une heure, adaptés à la demande. Ceux-ci portent sur différentes problématiques : le sommeil, le smartphone, l’activité sportive... Ces thèmes sont liés à la Qualité de Vie Globale. Les échanges se définissent dans le cadre d’une prévention optimale. Des journées Team Building et des diagnostics complètent les prestations proposées aux entreprises.
Le CREDIR est aussi un Observatoire qui recueille des données quantitatives
Depuis son origine, le CREDIR a toujours eu un comité scientifique, constitué notamment de psychiatres, de médecins et de sociologues, avec ce rôle d’observation et de veille sur les éléments qui peuvent émerger en termes de recherche, au niveau international. L’Observatoire du CREDIR recueille des données quantitatives pour compléter les apports de la recherche qualitative, dont il est spécialiste avec plus de 50 000 pages d’entretiens. Son double regard, sur les individus en stage et dans leur organisation, permet de percevoir le burn out différemment et d’innover dans les modalités de sa prise en charge. Si initialement seuls les facteurs de résilience des dirigeants étaient étudiés, dorénavant les nombreux récits de vie partagés lors des stages REBOND alimentent aussi les bases de données. Les interventions en entreprises sont une source complémentaire d’informations, qui permettent de connaître les tendances organisationnelles, managériales et l’état d’esprit des entreprises. Les dialogues avec les représentants du personnel, les problématiques et difficultés rencontrées sont restitués, dans le but de mettre en place des interventions et des plans d’action.
Cette année, l’ONG a créé l’Institut pour la Prévention de l’Épuisement Humain (IPEH), parrainée par Henri Lachmann, ancien Président de Schneider Electric, et par de grands médecins et scientifiques. Il est destiné à mobiliser des fonds, pour participer au financement des travaux de recherche médicale sur la recherche d’un marqueur de l’épuisement.
Des livres et des conférences...
Des supports complémentaires sont également proposés par le CREDIR. Ainsi, plusieurs livres sont édités par l’ONG et vendus en ligne. Ils sont essentiellement écrits par Jean-Denis Budin, le créateur de l’ONG, avec la participation de médecins psychiatres et d’autres membres.
Des conférences, organisées en Alsace et au niveau national, et des émissions radio sont diffusées régulièrement.
Le CREDIR, 8, route d’Ammerschwihr 68240 Kientzheim courriel : contact@credir.org - site internet : www.credir.org
Achat des livres édités par le CREDIR. Achat en ligne : www.credir.org/boutique
La définition du burn out, selon le CREDIR
Épuisement, dépression, burn out : quelques précisions s’imposent !
- Qu’est-ce que l’épuisement au travail ?
Des millions d’individus au travail sont épuisés. La fatigue de la journée, induite par les charges professionnelles et personnelles, n’est plus compensée par des repos nocturnes et des pauses suffisantes.
- Qu’est-ce que la dépression ?
La dépression consiste à voir le verre à moitié vide, dans tous les compartiments de la vie, plusieurs jours d’affilée. C’est une maladie.
- Qu’est-ce que le burn out ?
Le burn out quant à lui s’apparente à un AVC. Du jour au lendemain, une ou plusieurs fonctions intellectuelles ou physiques sont bloquées. Il faut s’arrêter. C’est grave. La convalescence sera longue. Accoler les termes professionnels ou personnels à ces 3 mots n’a guère de sens. Ce sont toujours des problèmes globaux.
Un épuisement récurrent peut mener à un burn out. Un burn out mal soigné peut dégénérer en dépression.
Comme pour d’autres maladies, une vraie politique de prévention est possible.
Face à des centaines de cas où il saute aux yeux que l’effondrement aurait pu être évité, face aux réalités très diverses de surtravail et de souffrance au travail observées dans des entreprises, la pédagogie de la Qualité de Vie Globale permet de se protéger efficacement. Ainsi, il ne faut pas seulement considérer les facteurs de risque au sein de l’entreprise, mais également ceux qui concernent la vie en dehors du travail et, bien sûr, la façon dont chacun gère ou non sa santé et son hygiène de vie.