Au programme, visite des nouvelles installations et équipements, présentation des récentes technologies et applications, challenge à vélo, inauguration d’une œuvre d’art réalisée par Pierre Gaucher, et de nombreuses animations, dont des concerts et une conférence animée par Loïck Peyron. Une journée destinée aux collaborateurs de Socomec et aux clients Master : 3 400 personnes étaient présentes, dont 1 800 à la conférence de Loïck Peyron.
Un leadership positif
La force de Socomec ? Des valeurs fortes et portées avec conviction ! Donner du sens à ce que font les collaborateurs, un leadership bienveillant, des équipes accessibles... Chaque salarié sait qu’il contribue aux valeurs de la société, et les dirigeants savent les en remercier. D’ailleurs récemment, un effort particulier a été réalisé au niveau des salaires, et une prime a été octroyée au mois de mai pour compenser l’inflation. Par ailleurs, une attention particulière est apportée aux conditions de travail : les locaux sont spacieux, conviviaux, et aménagés de manière fonctionnelle. Des cours de yoga, un accompagnement par un coach sportif, des salles de détente et de convivialité sont également à disposition du personnel. Une relation de confiance et d’ouverture, qui contribue à maintenir un climat apaisé avec les syndicats.
Le groupe, implanté dans plusieurs pays, compte 4 000 collaborateurs. Depuis le début de l’année, Socomec Benfeld a accueilli 60 nouveaux collaborateurs. 250 postes sont encore ouverts, dont 80 en France. Avec une implantation géographique dans 80 pays sur les 5 continents, une santé financière exemplaire et une capacité à innover, la société a le vent en poupe.
L’arrivée du stockage d’énergie en France
Confronté à un nouveau défi, celui du stockage, rendu indispensable par le développement des énergies renouvelables, la spécialisation de la société évolue. Le Pôle Innovation regroupe l’ensemble de l’équipe développement qui travaille aux développements des nouvelles technologies : des Design Lab, chefs de projet, chargés de gestion marketing, acheteurs... Soit environ 400 personnes. Des spécialistes capables d’optimiser le produit et les services qui l’accompagne, pour coller le plus possible à la demande du client. Ils travaillent notamment avec les GAFAM pour les demandes spécifiques, comme par exemple supprimer la redondance électrique. Ces acteurs définissent l’offre de demain ! « Nous passons à une hybridation du courant électrique alternatif / continu, car les utilisations évolues, explique Antoine Baveux,
Directeur de l’Offre. Nous travaillons aussi sur le développement de l’autonomie au niveau des Data Center – infrastructure composée d’un réseau d’ordinateurs et d’espaces de stockage – avec une durée d’autonomie de 6 à 8 heures, au lieu de quelques minutes, en fournissant des composants et des ondulants.
La technologie en devenir est incontestablement le stockage d’énergie auto-produit. Actuellement, la société a lancé l’expérimentation d’un micro-réseau, permettant la gestion de l’autoproduction d’énergie. Si aux États-Unis, le système de stockage d’énergie s’est beaucoup développé, notamment chez les particuliers, grâce à la participation générale de la population à la transition énergétique, la France est loin d’être au même niveau. Il faut dire que la capacité de production d’énergie, ainsi que le réseau électrique en France (hors DOM TOM) est de bonne qualité. Pour l’instant, le stockage d’énergie n’est pas considéré comme une opportunité d’économie d’énergie, donc ce système de gestion de stockage ne se développe pas sur notre continent, contrairement aux États-Unis, où le système de production et de diffusion électrique est ancien et défaillant. Mais la demande française est de plus en plus importante. De fait, Socomec a co-développé, un système « tout en un », avec des modules à plusieurs étages. L’installation sur le réseau, de cet ensemble de 3 tonnes, est simple. Avec ses 250 KW, ses 2 heures d’autonomie, son prix de 300 000 €, il peut être amorti en une dizaine d’années. Socomec a également créé une borne mobile autonome, de recharge de véhicules électriques : ses panneaux solaires produisent l’énergie qui est stocké dans le contenair mobile.
Transition digitale et développement énergétique
Spécialisé dans la conception, la fabrication et la commercialisation d’équipements électriques, avec une forte expertise, Socomec exerce sa compétence dans trois grands domaines technologiques :
– la coupure de l’arc électrique : pour gérer les sources, protéger les personnes et les installations ;
– la mesure de l’énergie : pour améliorer la performance et l’efficacité énergétique
– la conversion de l’énergie pour garantir la qualité, la continuité et la disponibilité de l’énergie électrique.
« La longévité de notre entreprise est un événement exceptionnel ! Une constance dans le temps, une vision sociale et citoyenne du service durable. Nous avons la capacité d’être acteur de notre temps, en participant à l’évolution dans ce domaine : l’activité fut d’abord basée sur la mécanique, puis l’électromécanique et maintenant la digitalisation. Notre société s’est spécialisée dans la transition énergétique, dans la mesure intelligente, dans le stockage d’énergie, la coupure de l’arc électrique, la gestion du multi-sources... Aujourd’hui, Socomec se positionne comme le leader mondial dans la coupure en continu qui peut monter jusqu’à 6 000 ampères. D’ailleurs, 40 % de la production de l’entreprise porte sur l’activité de coupure. Actuellement, la stratégie est redéfinie atour de l’eau et de l’énergie. Les collaborateurs proposent aux clients un pôle conseil et audit, de l’ingénierie et du financement de solution, de l’exploitation et de la maintenance. Tout cela adossé à un pôle numérique. Ce sont des vecteurs d’accélération du développement de l’entreprise. Socomec fait parti du groupe restreint des entreprises de plus de 100 million de CA, ayant 100 ans d’existence », a souligné Ivan Steyert, PDG de Socomec.
Tout est possible !
Jacky Feltz, responsable du site technique, explique les enjeux de production. Sur un an, la société produit 10 000 références produit. 7 000 références sont standard, et 3 000 correspondent à du sur-mesure. Car la société répond à la demande de trois types de clients : celui qui a besoin ponctuellement d’une pièce immédiatement, les clients qui ont un volume de commande de pièces régulier dont la livraison est programmée périodiquement tout au long de l’année, et enfin les clients commandant ponctuellement de gros volumes à livrer sous un délai de 4 semaines. L’idéal est d’éviter le stockage dormant. De fait, les commandes d’achat sont fabriquées par séquence d’une heure. Ainsi toutes les heures, la production de matériel change.
Avec un fonctionnement de production classique, le temps de traversée (de la date de commande client à la date de livraison) est généralement de 15 jours. Mais avec le système de séquençage adopté par Socomec, le temps de production est réduit à 2,5 jours !
Toute la production, de la petite pièce à la grande armoire électrique, est fabriquée dans un grand atelier de 10 000 m². Tout est stocké sur place, pour optimiser la fabrication de tout type de produits.
La fabrication de support et boîtier électrique en Thermodur (matériau composé de plastique et de fibre de verre liquide, coulé dans un moule) est réalisée en interne. La tôlerie est un autre axe de stratégie de la société. Ainsi 75 à 80 % des besoins en tôle sont achetés, pour façonner, en interne, des armoires électriques sur mesure, correspondant à la demande particulière du client.
Monteur-câbleurs, spécialistes du moulage, opérateurs, tôliers... Les métiers sont multiples, pour pouvoir répondre rapidement et avec expertise à la demande du client.
Gérer la pénurie de matières premières
« La pénurie de matières premières est une vrai complexité de gestion. Elle est liée à certaines difficultés d’acheminement, mais aussi à l’augmentation de la demande sur certains produits. Par exemple, la demande a explosé en Asie, sur les interrupteurs pour courant continu. C’est aussi très compliqué pour les pièces électroniques, explique Jacky Feltz. Mais il existe une véritable compréhension et solidarité entre les clients et les fournisseurs. De fait, la gestion de la pénurie est actuellement maîtrisée ».
Tendre les flux
La stratégie de croissance extérieure à l’étranger est un des axes que Socomec souhaite développer.
L’objectif est de localiser la production dans les pays demandeurs, afin d’éviter le transport des pièces créées. D’une part, cela permettra de rester concurrentiel, en réduisant les coûts de livraison, et d’autre part cela aura un impact positif sur l’environnement. Actuellement, douze sites de productions sont opérationnels : cinq en Europe (dont trois en Alsace), un en Tunisie, un en Inde, deux en Chine et trois en Amérique du Nord. L’entreprise vise une croissance de 30% d’ici 2025 et un CA de 800 M€. Et pour accompagner ces évolutions, Socomec annonce l’ouverture de 150 postes dans les 12 prochains mois au sein de ses sites français.
Socomec se préoccupe de l’empreinte environnementale
Coline Fromont, responsable de RSE (Responsabilité Sociétale de l’Entreprise) a rejoint l’équipe récemment. Mais ce poste a été créé il y a déjà 12 ans. Les axes d’intervention sont : s’engager auprès des collaborateurs pour assurer leur bien-être (santé, sécurité, diversité, équité et inclusion), et réduire l’empreinte environnementale de l’entreprise. Un réseau de référents RSE est en place sur l’ensemble des sites industriels et commerciaux du groupe. Leur mission ? Collecter régulièrement les données sur le nombres d’heures travaillées, les accidents et les presqu’accidents, le poids total des déchets et des déchets valorisés, la consommation des différents types d’énergie... Autant d’indicateurs qui permettent d’évaluer les progrès de la politique de RSE et de la renforcer.
La sobriété énergétique étant privilégiée, l’entreprise a installé dans ses locaux un système de refroidissement sans climatisation, des panneaux photovoltaïques sur les toits, et stocke l’énergie produite grâce à des batteries. Des actions efficaces, car la stratégie du groupe a permis d’aller au-delà de la réglementation sur la réduction carbone.
Les objectifs à venir porteront sur la réalisation d’une photographie de l’empreinte carbone de tout le groupe au niveau mondial (qui sera réalisé en 2022). Puis, une construction de la stratégie carbone qui interviendra depuis la production, jusqu’à la fin de vie du produit (objectif pour 2023). Les axes privilégiés porteront sur le transport doux, l’achat de recyclé, une étude sur les déplacements domicile/travail. En parallèle, un deuxième projet sera mené : les achats responsables, pour s’entourer de fournisseurs engagés. Ainsi, Socomec demandera à ses principaux fournisseurs d’évaluer leur production carbone. « Un tiers des fournisseurs ont un score EcoVadis, nous pouvons capitaliser sur cela, et agir pour inciter les autres fournisseurs à tendre vers une amélioration de leurs pratiques. Ces démarches répondent à la demande de nos clients, qui souhaitent que nous réduisions de 50 % notre effet de serre. Donc nous allons leur prouver que l’on met tout en œuvre pour atteindre cet objectif, s’enthousiasme Coline Fromont ».
Le troisième projet social démarrera en septembre, avec le lancement d’une enquête de bien-être, auprès des collaborateurs de Socomec. à l’heure actuelle, 73,4 % des déchets sont valorisés, 84 % du CA est couvert par des fournisseurs signataires du code de conduite, 42 % des sites de production sont certifiés ISO 14001 (objectif de certification de 100 % d’ici 2030).
« Socomec est une entreprise internationale, avec un esprit familial et une ouverture d’esprit digne d’une Start’Up. Un salarié peut proposer un projet, celui-ci sera toujours étudié, conclut Coline Fromont ».