Les directeurs des Grandes écoles implantées en Moselle ont répondu présent à l’invitation de Patrick Weiten, le jeudi 16 mars, pour une réunion de travail sur le thème de l’enseignement supérieur. Il y avait là les directeurs de l’ENIM (École nationale d’ingénieurs de Metz), de l’ENSAM (Campus Arts et Métiers de Metz), de l’ESAL (École supérieure de l’Art de Lorraine), du CNAM (Conservatoire des Arts et métiers), de l’IAE Metz School of Management, de l’Institut de soudure, de Georgia Tech Lorraine, de ESITC (École supérieure d’ingénieurs des Travaux de la construction), et de Centrale Supelec.
Une rencontre très dense entre le Département, représenté par son président Patrick Weiten, et les directeurs des Grandes écoles à Metz.Une rencontre organisée pour booster les partenariats existants entre le Département et les Grandes écoles. Les objectifs du Département En matière d’enseignement supérieur, le Département vise plusieurs objectifs. Le plus évident est celui de poursuivre les partenariats déjà engagés avec les Grandes écoles du territoire. Ce faisant, il espère favoriser l’accès des étudiants aux filières d’excellence situées en Moselle, tout en répondant aux besoins des entreprises du territoire en matière d’emploi de jeunes diplômés issus de ces Grandes écoles. Une façon d’améliorer l’accueil des étudiants, de fidéliser les jeunes et les entreprises, de quoi améliorer l’attractivité de la Moselle.
Un schéma de déploiement universitaire
Patrick Weiten veut formaliser la compétence Enseignement supérieur et Recherche afin de donner plus de visibilité à sa politique volontariste. Pour y parvenir, il compte mettre en place un Schéma de déploiement universitaire. Ce schéma doit formaliser les Grandes orientations de la politique départementale dans ce domaine avec l’objectif de favoriser les implantations de structures d’enseignement, d’aider à la recherche et à l’innovation, ce qui ne peut que contribuer à accentuer le rayonnement du monde de l’enseignement supérieur.
Un interlocuteur de proximité
Le Département se met à l’écoute des besoins du territoire. Il demeure un interlocuteur privilégié de proximité. Mais il s’agit en l’occurrence surtout d’en faire profiter les jeunes en attirant le public étudiant vers ces filières universitaires d’excellence. Ces derniers pourront accéder à des formations supérieures de proximité, de quoi faire émerger de jeunes talents en leur offrant à la porte de ces écoles, des perspectives d’emploi, dans les entreprises mosellanes. La finalité reste bien économique : faire en sorte que les étudiants restent en Moselle dans le cadre de leur carrière professionnelle.
Par ailleurs, ces Grandes écoles sont aussi demandeuses d’un soutien pour déployer leurs formations, leurs projets de développement. Le Département peut les accompagner et leur offrir cette visibilité qui leur fait parfois défaut. Ce serait une belle opportunité pour définitivement les ancrer en Moselle. Mais selon Patrick Weiten, il s’agit d’aller au-delà du département.
Fortes de cette notoriété, ces Grandes écoles pourraient de fait voir s’ouvrir de potentiels partenariats au sein de l’espace transfrontalier.
Coopération et mutualisation
Le Département souhaite faciliter la vie de ces institutions universitaires. Et les outils ne manquent pas pour y parvenir. Comme le plus évident : stimuler la coopération et la mutualisation des équipements et des plateformes entre les Grandes écoles. Une synergie bénéfique afin de réduire leurs coûts. Notamment en matière de recherche, mais aussi d’immobilier en renforçant la cohérence des campus. Et la collectivité n’oublie pas le vecteur du travail en créant des dispositifs favorisant l’entrepreneuriat des étudiants, étape souvent décisive vers l’emploi voire la création d’entreprise.
Et pour mieux intégrer ces Grandes écoles au département, il propose de les faire participer à des dynamiques territoriales, comme cette Moselle Terre de Jeux !
Un budget conséquent
Mais autant de projets, autant d’idées développées sans véritables moyens, sonnent creux aux oreilles de ces dirigeants d’écoles. C’est l’occasion de mettre en lumière les financements engagés par la collectivité. En 2022 un budget de 1 239 026 euros a été consacré au soutien de l’enseignement supérieur et de la recherche dont 314 624 € pour les seules Grandes écoles, soit tout de même 25,4% du budget total. En 2023 cette politique s’appuiera sur un budget de 1 189 026 euros dont 599 209 euros pour les projets portés par les Grandes écoles, soit 48% du budget total. L’effort est significatif.
En corollaire, le département de la Moselle entreprend également des actions communes avec les autres collectivités, pour aider les Grandes écoles et participer financièrement aux projets structurants : CROUS, logement étudiant, tiers lieux.
Et pour bien marquer le lien qui unit les institutions, le Département compte réitérer l’organisation de temps forts spécifiques, notamment l’accueil officiel des étudiants de première année à leur rentrée.
Un plus pour l’Ukraine…
En 2023, le Département s’engage aux côtés de l’Université de Lorraine dans la mise en place de son diplôme universitaire franco-ukrainien en management et commerce international, porté par l’IAE de Metz. Cette formation innovante est lancée en lien étroit avec l’Université de Lorraine, la Fondation échange Lorraine-Ukraine et l’Université de Kiev Taras Shevchenko.