Grand Est Paru le 02 juin 2023
BANQUE

La BPALC confirme sa solidité financière

La Banque Populaire d’Alsace Lorraine Champagne parvient, malgré un contexte économique incertain, marqué par une forte inflation et une hausse des taux de crédit, à augmenter son chiffre d’affaires, avec un produit net bancaire record de 626 M€, en hausse de 11% par rapport à 2021.

De gauche à droite, Dominique Garnier, directeur général de la banque, et Thierry Cahn président du conseil d’administration de la BPALC.

De gauche à droite, Dominique Garnier, directeur général de la banque, et Thierry Cahn président du conseil d’administration de la BPALC.

« Dans un contexte sans précédent de transition économique et financière marquée par un pincement des marges lié à l’accroissement plus rapide de la rémunération des ressources que des intérêts perçus sur les crédits et par un coût du risque en hausse mais maîtrisé, la BPALC a confirmé sa solidité financière. » Dominique Garnier, directeur général de la BPALC a commenté en direct du siège de Reims le 4 mai dernier, les bons résultats de la Banque populaire. Il a su faire passer le message d’une banque réactive à la situation économique, qui est parvenue à atteindre des sommets historiques en termes de PNB (produit net bancaire) à 626 millions d’euros, soit 11% de plus qu’en 2021. Le résultat net part du groupe de la BPALC atteint lui aussi un sommet avec 134,5 M€, en hausse de 10,2% avec un coefficient d’exploitation à 60,8% en amélioration de 3,5 points par rapport à l’année précédente. Le ratio de solvabilité est à la hauteur avec 19,7% soit près du double de l’exigence réglementaire, ce qui la place au premier rang des banques populaires. La banque peut s’adosser à des fonds propres prudentiels de 2,3 milliards d’euros. Comme l’a répété le directeur, le coût du risque en cette période incertaine et délicate pour les ménages en quête de crédit et les entreprises, a fortement augmenté à 83 M€ soit plus de 29,9% par rapport à 2021.

Le retour en force de l’inflation

Dominique Garnier a fortement insisté sur ce contexte. « 2022 restera dans les annales, marquée par le retour en force de l’inflation, +6% en décembre, et par voie de conséquence par la brutalité sans précédent de la hausse fulgurante des taux, taux réglementés et taux du marché. Ce qui signifie que le coût de la collecte et le coût des refinancements se sont retrouvés dès le début 2022, à être durablement supérieurs au prix des crédits dont l’augmentation ne peut être que progressive, d’autant plus pour ce qui est des crédits immobiliers encadrés par l’usure. »

Il a ainsi constaté les effets sur la collecte de l’épargne monétaire, avec une liquidité sous tension, moins abondante et plus chère. La collecte de l’épargne atteint 24 milliards d’euros en 2022. Elle est en recul, notamment au niveau des entreprises et des institutionnels, dans un contexte de moindre abondance de liquidité, en raison de la fin des aides de l’État liées à la crise du Covid.

Il n’en reste pas moins que la BPALC dispose d’une offre de produits d’épargne financière pour ses clients soucieux de sécuriser leurs économies, afin de mieux accompagner leurs besoins et leurs projets. Fin décembre 2022, la croissance de l’assurance-vie avec la bonne résilience des fonds en euros, a compensé la baisse des encours de comptes-titres qui subissent les effets d’un univers boursier chahuté par l’inflation et la guerre en Ukraine. L’épargne financière a tiré son épingle du jeu, à 7,5 milliards d’euros, (dont 5,9 Md€ d’assurance-vie) soit une hausse de 3,5%.

Encours de crédits : ralentissement à partir de l’été

Paysage plus contrasté en matière d’encours des crédits. 2022 a été dynamique au premier semestre, avant d’enregistrer un net ralentissement à partir de l’été. De fait, les six premiers mois représentent 75% de la croissance annuelle constatée. Néanmoins c’est bien une hausse que la banque a enregistrée, à +4% à 28,8 Mds€ contre 27,7 Mds€ en 2021. Dans le détail la hausse est très modérée pour les crédits à la consommation à +0,8% (1,194 M€ contre 1,185 M€), plus substantielle pour les crédits habitat à +4,3% (17,4 M€ contre 16,7 M€). Les crédits équipements et crédits bail poussent de +8,1% (7,99 M€ contre 7,39 M€). Enfin les PGE (prêts garantis par l’État) chutent logiquement de 18,5% (1,1 M€ à 1,35 M€) en raison de la fin des dispositifs octroyés par l’État pendant la crise sanitaire.

L’assurance poursuit sa dynamique

Et si l’assurance constituait l’embellie de 2022 ? À 32% (+1) le taux d’équipement en assurance des clients particuliers affiche un résultat satisfaisant. De fait, quelque 63 000 nouveaux contrats d’assurance (IARD) et prévoyance ont été enregistrés pour les particuliers, et plus de 7000 nouveaux contrats pour les professionnels, ce qui fait grimper à 32,7% (+2,1 pts) le taux d’équipement des pros. Enfin la BPALC annonce près de 340 000 contrats d’assurance emprunteur soit 10 000 de plus.

« Proximité et modèle de gouvernance »

Thierry Cahn, le président du conseil d’administration a mis en exergue le caractère de « grande banque coopérative régionale de la BPALC » dont les valeurs sont inscrites dans le marbre : « Proximité et modèle de gouvernance. » Et depuis 110 ans ça ne change pas. « Les sociétaires sont copropriétaires du capital de leur banque » assure le président qui rappelle la raison d’être des administrateurs « élus en assemblée générale par et parmi les sociétaires. Ils sont des personnalités locales engagées, qui renforcent le caractère de proximité et d’ancrage de la banque sur son territoire. » Il exprime également la force de la banque forgée « dans une politique structurée et structurante de responsabilité sociétale d’entreprise, engagée et solidaire de ses territoires. » Ce qui selon lui en fait « un modèle démocratique d’entreprise fondé sur les valeurs de responsabilité, de tolérance et de transparence. »

Un maillage régional dense

La BPALC soigne son réseau. Le maillage territorial est dense. Il est maintenu à niveau grâce à des rénovations. Ainsi 17 agences ont été rénovées en 2022 dont 6 en Alsace, 8 en Lorraine et 3 en Champagne. Au total la BPALC recense 203 agences, Centre d’affaires entreprises et centres d’affaires Agri-Viti).

La BPALC continue bon an, mal an à recruter : 237 recrutements en 2022 dont 153 en CDI. La banque n’oublie pas l’apprentissage et a employé en son sein 103 jeunes alternants. Elle joue la carte de la parité qu’elle approche dans l’encadrement, avec 47% de femmes cadres. Au total la banque emploie 2548 salariés. Elle a dédié quelque 6,32% de sa masse salariale à la formation. C’est beaucoup si l’on considère que l’obligation légale s’arrête à 1%.

Le digital fait son chemin

La BPALC est la première des Banques populaires en termes de prise de rendez-vous en ligne. Elle enregistre 44% de clients utilisateurs du site transactionnel internet ou de l’application mobile qui ont pris rendez-vous avec leur conseiller (1/3 des demandes de rendez-vous téléphonique). Les rendez-vous visio ont été multipliés par 2,5. Mais c’est en recensant les clients actifs sur leur application numérique que l’on observe bien la progression du digital dans l’usage qu’en font les particuliers : plus de 419 000 clients particuliers actifs digitaux sur leur espace web ou mobile dont plus de 343 000 chaque mois sur l’application mobile Banque Populaire.

Une progression qui s’explique également par les nouveautés du site bpalc.fr et sur l’application mobile. On citera la contestation d’opérations frauduleuses réalisées avec sa carte bleue, l’accès à l’agenda de son conseiller pour prendre rendez-vous, lui envoyer un mail…

Enfin les particuliers savent de mieux en mieux exploiter l’offre digitale. Un cinquième des crédits à la consommation et des contrats d’assurance auto, habitation, réalisés ont fait l’objet d’une simulation initiale sur internet ou sur l’application mobile.

Et le e-commerce en profite aussi, avec une progression de 3,3% du flux e-commerce.

Et soucieux de l’environnement

La BPALC joue bien la carte de la transition durable et environnementale. Elle cite l’exemple du « Programme Energie – 10% » Dans les faits, elle a déjà atteint en 2022 – 8,68% de réduction de consommation d’énergie. Et ça passe par l’extinction de 320 écrans d’affichage dans les agences et services centraux. Par le changement de 57 enseignes lumineuses en Led et la diminution des plages horaires d’éclairage et enfin par des consignes de température maximum de 21% pour l’ensemble des sites et la climatisation à 26°.

Sans oublier les associations

Quand la BPALC évoque la proximité et son ancrage dans le territoire, on peut citer les liens qu’elle a su tisser avec le monde associatif local. Quelque 3,1 M€ ont été reversés au travers du mécénat et des partenariats. Elle a valorisé plus de 1,7 tonne de mobilier issu des rénovations de 11 agences, donné au SDIS (service départemental incendie) via l’éco-organisme VALDELIA agréé par l’État.

Enfin 600 kg de vêtements ont été collectés pour l’association La Cravate Solidaire de Metz et de Troyes, record de la région Grand Est.

Elle accompagne les personnes en réinsertion vers la réussite de leurs projets professionnels avec du coaching RH et image pour leur transmettre notamment les codes vestimentaires et leur redonner confiance pour leurs entretiens d’embauche.

À l’écoute du territoire

Aujourd’hui on peut mesurer la performance sociétale d’une banque. En partant du principe de sa raison d’être qu’elle résume : « Résolument coopérative et innovante, la BPALC accompagne dans une relation durable et de proximité tous ceux qui vivent et entreprennent dans ses territoires. » Une façon de dire que depuis leur création les Banques Populaires sont à l’écoute de leur territoire. En clair « leur nature de banque coopérative les a amenées depuis toujours à agir en tenant compte de la performance sociale, sociétale, environnementale, bien au-delà de la nécessaire performance économique. » La BPALC compte 332 000 sociétaires, et son capital social de 1,27 md€ lui permet de verser plus de 30 M€ d’intérêts aux parts sociales. Et on y arrive, l’empreinte coopérative et sociétale en 2022 de la BPALC se chiffre à 18,3 M€, engagés uniquement dans des actions volontaires, hors opérations commerciales et réglementaires. Pour la BPALC, la RSE (responsabilité sociétale de l’entreprise) n’est pas qu’un slogan ou un affichage, elle est une réalité.

Voir aussi le site www.bpalc.fr

Bernard KRATZ