Grand Est Paru le 11 août 2023
TRAVAUX PUBLICS

Est Réseaux Est Signal à Phalsbourg dans une belle dynamique

Est Réseaux Est Signal, une entreprise de travaux publics implantée à Phalsbourg, se distingue par sa réactivité, sa diversification pour mieux répondre à ses clients, le plus souvent des collectivités. François Gasser, son patron, vient de célébrer avec son personnel, ses partenaires et ses clients, le 10è anniversaire de la société. Interview de François Gasser.

François Gasser, 55 ans le patron de Est Réseaux Est Signal

- Pouvez-vous mieux nous faire connaître votre entreprise ?

- François Gasser : « Je suis originaire d’une localité voisine de Kirrwiller connue pour son grand dancing. Je suis de Bosselshausen. Cette entreprise nous l’avons rachetée en mars 2012. Nous célébrons les 10 ans cette année avec une petite année de retard. Est Réseaux avait été créée en 1993. Elle existait depuis une vingtaine d’années quand je l’ai reprise. C’était au début une entreprise familiale. »

- Quel est votre cœur de métier ?

- F.G. : « On est une entreprise de travaux publics, spécialisée dans les travaux de réseaux secs, tout ce qui est électricité, télécoms, poste de transformation, éclairage public, bornes de recharge de véhicules électriques, feux tricolores intelligents, et en 2024 on lancera l’activité photovoltaïque. »

- Vous faites des terrassements, et vous disposez d’engins très modernes ?

- F.G. : « L’entreprise possède et utilise des camions aspirateurs. Il s’agit de limiter la pénibilité de ces travaux de réseaux secs. Quand vous arrivez à proximité de câbles électriques, de gaz aussi, avant il fallait creuser à la main avec pelle ou pioche. On le faisait très délicatement avec prudence pour retrouver les réseaux. Aujourd’hui on a un camion aspirateur, comme bon nombre d’entreprises en utilisent, il travaille comme un aspirateur. Il descend dans la tranchée, il va jusqu’à aspirer des gros blocs, des cailloux. L’avantage est de dégager des câbles, des réseaux sans problème et surtout vous pouvez rendre le travail du personnel plus facile. »

« J’ai décidé de voler de mes propres ailes »

- Quel a été votre parcours ?

- F.G. : « J’ai été dans les travaux publics, j’ai été directeur régional dans un grand groupe, Sobeca. J’ai décidé de voler de mes propres ailes. Au départ il y avait 27 employés, aujourd’hui nous sommes 70. J’ai beaucoup travaillé en Europe, puis en France avant de découvrir Phalsbourg et la Moselle-Est où nous sommes implantés. J’ai aujourd’hui une excellente image de la Lorraine pour son activité économique et ses entreprises. Je suis membre des deux fédérations de travaux publics, d’Alsace comme de Lorraine. Pour ce qui est de notre activité, nous avons beaucoup de petits chantiers, moins de gros chantiers. On s’en sort vraiment bien avec un personnel remarquable, bourré de talents. »

- Vous êtes en croissance ?

- F.G. : « Notre chiffre d’affaires est autour de 8,7 millions d’euros. Depuis dix ans nous sommes en croissance, pas à deux chiffres, mais avec un résultat net positif autour de 5%. Quant au recrutement, nous avons des problèmes certes, mais moins que nos concurrents. On fait tout pour recruter des femmes dans nos équipes. Notre entreprise est certifiée Iso 9001 pour la qualité, Iso 26000 pour la partie RSE aussi Iso 14000 pour l’environnement et 45 000 pour la sécurité. La moyenne d’âge de notre effectif est autour de 35 ans. »

« Un marché très compliqué »

- Quelles sont les perspectives du marché actuellement ?

- F.G. : « Aujourd’hui c’est devenu très compliqué. On a commencé une année très difficile. Le Fonds vert est sorti, et toutes les communes ont stoppé leurs investissements pour demander le Fonds vert et ses subventions. Et ça nous a mis dans l’embarras pendant deux ou trois mois. Mais avec notre activité Est Signal, on a pu jongler, les perspectives restent compliquées, mais on s’en sort. »

- Quelle est l’activité de Est Signal ?

- F.G. : « On fait de la signalisation, de la peinture routière horizontale, avec tous les marquages au sol, mais aussi verticale avec les panneaux d’affichage, enfin il y a tout ce qui est mobilier urbain avec les abribus. Nous nous sommes bien diversifiés. Nous faisons aussi des bornes de recharge électrique de taille importante grâce à notre partenariat avec Enedis. Nous avons également un autre gros partenaire, Électricité de Strasbourg. Nous sommes également spécialisés dans l’implantation de réseaux électriques aériens. »

- Comment avez-vous surmonté la crise du Covid ?

- F.G. : « Très bien. Quand elle a commencé, j’ai rappelé tous mes camions, tout mon personnel. On a tout fermé et après avec mes conducteurs de travaux on s’est mis en ordre de bataille avec tout le matériel, des masques, etc. Et on a réussi à se relancer, comme ça en se mobilisant. On a été parmi les premiers à ressortir sur des chantiers, notamment pour Enedis. Et comme le protocole de sécurité de nos métiers a été rapidement mis en place, on a pu travailler. On l’a globalement bien vécu. »

- Est-ce que vous investissez ?

- F.G. : « Quand j’étais suivi par la Banque de France, ses conseillers me reprochaient de trop investir dans l’entreprise. En fait, dans notre entreprise tout nous appartient, nous n’avons pas de location. Nous possédons une centaine de véhicules immatriculés pour 70 personnes. C’est du matériel très technique, très spécifique. Du matériel qu’on achète en Allemagne, en Angleterre, mais aussi en France. Nous possédons une nacelle à chenille, la seule du Grand Est. »

- Vous venez de fêter les 10 ans de votre société. Est-ce pour avoir plus de visibilité ?

- F.G. : « Non, pas particulièrement. C’est d’abord la fête de nos employés, de nos partenaires et de nos clients. Les partenaires sont ceux avec qui nous travaillons tout le temps et qui nous font aussi travailler. Nous étions environ 500 personnes à midi, plus de 300 le soir. C’était une belle journée d’échanges. »

Propos Recueillis par Bernard KRATZ