L’ouverture du colloque sera assurée par Jean-Luc Heimburger, Président de la CCI Alsace Eurométropole, Gilbert Stimpflin, Président Directeur général d’EuroRheinports et Président de la Délégation du Sud Alsace et de Mulhouse de la CCI Alsace, et Jean-Michel Zorn, Président du Consortium. Suivront la contribution de Clément Beaune, Ministre délégué chargé des Transports, et la conférence donnée par Raymond Woessner, géographe/essayiste sur les « Connexions multimodales des bassins du Rhône et du Rhin : enjeux géopolitiques ». Les discussions se poursuivront au cours de deux tables-rondes. La première portera sur les « Infrastructures multimodales entre Rhône et Rhin : enjeux et perspectives », et la seconde sur les « Usages logistiques décarbonés entre Rhône et Rhin : enjeux et perspectives pour les ports ? ».
Accélérer la mise en œuvre d’un réseau multimodal
Implanté à Mulhouse, le Consortium International des Voies Navigables et Multimodales est une association d’influence politique, composée de collectivités locales, CCI, ports, associations, entreprises, personnalités qualifiés engagées dans la valorisation et la promotion du transport fluvial. Il représente les acteurs impliqués dans les activités portuaires fluviales implantées sur l’axe Mannheim-Bâle, en particulier les ports fluviaux suisses, badois et alsaciens. Le fer de lance de l’action du Consortium porte historiquement sur la réalisation d’un réseau fluvial performant, se traduisant tout particulièrement par la connexion fluviale des bassins du Rhône et du Rhin, dont il importe de « préserver la faisabilité politique à terme ». Le but est de créer une continuité entre la Mer du Nord et la Méditerranée, se traduisant, notamment, par la réalisation d’une jonction de quelques kilomètres entre l’Île Napoléon et le port de Mulhouse. Le Consortium souhaite voir aboutir ce projet. Rejeté et repoussé dans un premier temps, celui-ci pourrait connaître un regain d’attention dans le cadre de la révision du règlement RTE-T (Réseau transeuropéen de transport) initiée par la Commission européenne dont l’objectif est d’accélérer la mise en oeuvre d’un réseau multimodal d’infrastructures et de services couvrant l’ensemble du territoire de l’Union européenne.
Valider l’opportunité « dans les meilleurs délais » d’une étude sur l’interconnexion multimodale
Le Consortium a ouvert récemment son objet social à un aménagement multimodal, incluant l’option ferroviaire, de ce corridor stratégique d’échanges transeuropéens pour lequel « demeure entière la question du traitement des flux de transports massifiés entre bassins du Rhône et du Rhin Supérieur ». Le Consortium part du constat que le trafic sur l’axe Rhin-Supérieur/Rhône se situera entre 7 et 15 millions de tonnes à l’horizon 2030. Ces chiffres sont issus des études pilotées par VNF dans le cadre de la préparation du débat public « Saône-Moselle, Saône-Rhin ». Ces perspectives laissent entrevoir une saturation des axes, en particulier autoroutiers (A36 et A39) de ce corridor. « La réponse logistique à cette question ne pourra s’effectuer que par une contribution apportée par le ferroviaire, en combinaison éventuelle avec le fluvial, dans l’esprit de la nécessaire décarbonation de cette activité, sujet désormais prégnant pour l’ensemble des entreprises », précise le Consortium. Le Consortium « préconise » de faire réaliser, « dans les meilleurs délais », une « étude d’opportunité, d’impact socioéconomique et technique intégrant la réactualisation du potentiel de fret inhérent, portant sur l’optimisation et l’aménagement des infrastructures ferroviaires sur l’axe Rhin-Rhône et leur combinaison avec les infrastructures fluviales existantes. » Le Consortium s’appuie, notamment, sur une proposition du rapport de la Commission d’Orientation des Infrastructures publié début 2023, qui préconise (sic) : « Il pourra être utile que l’État examine de façon approfondie les possibilités de développement de l’offre de transport de marchandises combinant le fer et le fluvial avec les infrastructures existantes et les projets déjà prévus concernant l’axe Rhin-Rhône ». L’objectif du colloque du 23 novembre est donc de mettre en lumière, de débattre et de valider l’opportunité d’une étude sur cette interconnexion multimodale des bassins du Rhône et du Rhin Supérieur, tout en précisant les conditions et modalités de son engagement, et ceci dans l’optique de la nécessaire décarbonation de l’activité logistique, notamment, portuaire.
Inscription au colloque via contact@consortium-rhin-rhone.eu