Maxime Vilgrain, le PDG du Groupe Arenadour et Guillaume Dumas, le directeur général des opérations affichaient un bel optimisme à la présentation des résultats du Pôle thermal d’Amnéville en 2023. Assurément les indicateurs sont au vert. La fréquentation est en belle progression de plus de 8,5% par rapport à 2022 avec 11 187 curistes soit +876 curistes, dont 16% de curistes en double orientation Rhumatologie/Voies respiratoires. Parmi eux 90% sont des curistes locaux qui viennent en voiture pour la journée et rentrent chez eux le soir. « C’est un peu la spécificité d’Amnéville. Ils viennent faire leur cure à Amnéville et peuvent partir en vacances après… » remarque Guillaume Dumas. Quelque 40% des curistes sont des actifs et 20% sont des primo curistes, alors que 80% des curistes reviennent d’une année sur l’autre, une donnée corroborée par le taux de satisfaction qui s’établit à 83%. Ces chiffres cependant restent loin des meilleures années d’avant Covid : en 2019 le thermalisme médical affichait 16 123 curistes dont 92,83% de la région Grand Est. Rappelons que le groupe de Dax a fait l’acquisition du pôle thermal d’Amnéville en 2021. « En 2022 on sortait du Covid, 2023 est une année presque normale. C’est une belle année » affirme le directeur général. « Mais c’est un public qui met du temps à revenir. Des gens reviennent, alors qu’ils ne sont pas revenus depuis 2017 ! » Maxime Vilgrain, quant à lui, « veut amorcer la pompe, redonner l’envie aux curistes de retrouver le chemin de la cure. Il y a un élément important dont il faut tenir compte, l’hébergement. Est-ce que cette capacité d’hébergement actuel à Amnéville correspond aux attentes du curiste ? » En attendant, 2024 démarre sous les meilleurs auspices avec 23% de réservations en plus par rapport à janvier 2023 (2 600 contre 2 112 début 2023).
500 000 entrées pour le bien-être
Dans le même temps, installations de bien-être haut de gamme, Thermapolis a vu sa fréquentation augmenter de 7,6% avec 325 390 entrées contre 302 450 en 2022 et Villa Pompéi progresse encore davantage de 8,8% avec 181 382 entrées contre 166 750 l’année précédente. Les deux réunis dépassent les 500 000 entrées.
Thermapolis est un établissement familial de bien-être en eau thermale grand public de 2800 m2. Il propose un parcours ludique varié à l’eau thermale naturellement chaude. De multiples ateliers et activités permettent de vivre une expérience thermale en intérieur et en extérieur. C’est un des rares espaces aqualudiques thermaux à accueillir les enfants dès 4 ans. Le lieu a bénéficié de l’ouverture du pavillon des Sens en 2023. Pour rappel Thermapolis avait attiré en 2019 quelque 398 000 visiteurs.
Villa Pompéi est inspirée des thermes antiques et profite des eaux naturellement chaudes d’Amnéville. Ce lieu bénéficie de 400 m2 de bassins intérieurs et extérieurs agrémentés d’équipements qui soulagent le corps et apaisent l’esprit. Un espace Spa est dédié aux soins esthétiques et modelages. Un nouveau sauna extérieur a été créé à Villa Pompéi. L’établissement a célébré l’an passé ses 20 ans d’existence, un anniversaire qui a donné lieu à une belle semaine d’animations. Villa Pompéi a enregistré en 2019 quelque 210 000 visiteurs.
La certification Aquacert
« Notre cœur de métier reste le thermalisme médical de qualité, ici à la cure Saint-Eloy qui est le plus grand centre de cures conventionnées de la région Grand Est » tient à rappeler Maxime Vilgrain le PDG d’Arenadour. Le patron du groupe a beaucoup insisté sur le terme de qualité, et pour cause. « La cure thermale Saint-Eloy est officiellement recommandée à la certification Aquacert. En 2024, le pôle thermal Saint-Eloy sera le 24e établissement français certifié Aquacert, le seul de la région Grand Est » a confirmé le PDG. Pour mémoire la France compte 115 établissements thermaux. Une certification qualité qui a son importance. « C’est une vraie démarche qui nous anime. On se doit d’assurer un niveau de sécurité et d’hygiène sanitaire très élevé. » Cela s’inscrit dans une logique d’amélioration continue du management de la qualité en Guillaume Dumas, le directeur opérationnel du Pôle thermal d’Amnéville et à droite Maxime Vilgrain, le PDG d’Arenadour. Le patron du groupe a beaucoup insisté sur le terme de qualité, et pour cause. « La cure thermale Saint-Eloy est officiellement recommandée à la certification Aquacert. En 2024, le pôle thermal Saint-Eloy sera le 24e établissement français certifié Aquacert, le seul de la région Grand Est » a confirmé le PDG. Pour mémoire la France compte 115 établissements thermaux. Une certification qualité qui a son importance. « C’est une vraie démarche qui nous anime. On se doit d’assurer un niveau de sécurité et d’hygiène sanitaire très élevé. » Cela s’inscrit dans une logique d’amélioration continue du management de la qualité en établissement thermal, mais cela constitue surtout la reconnaissance du savoir-faire des Thermes d’Amnéville. Le site thermal d’Amnéville pour obtenir ce label a repris les bonnes pratiques des établissements référents que le groupe dacquois possède à Dax et à Saint-Paul, tout en imposant un contrôle systématique de chaque protocole. Arenadour peut à juste titre se vanter de voir ainsi tous ses établissements certifiés en France. De fait, Arenadour a accueilli, en voyage thermal, 65 médecins venus au pôle thermal d’Amnéville.
Ouvrir le thermalisme au plus grand nombre
Les dirigeants d’Arenadour ont pour objectif d’améliorer la fréquentation de la cure thermale « d’ouvrir le thermalisme au plus grand nombre et de toucher une cible plus large » assure Guillaume Dumas. Et l’organisation de journées Portes ouvertes (deux éditions en février et mai 2023 avec 500 visiteurs) contribue à cette ouverture, pour faire découvrir la médecine thermale. Autres nouveautés pour booster la fréquentation, la mise en place d’After Works, lancé en septembre, à raison de 17 soirées qui ont attiré 127 participants. Le principe est simple : deux heures avec des soins sans contre-indications médicales suivi d’un échange sous forme d’apéro. « Cela permet d’échanger sur le ressenti des gens et d’expliquer ce qu’est la médecine thermale » ajoute le directeur. Autre aménagement qui doit attirer de nouveaux curistes, « des cures sur 5 jours consécutifs car tout le monde n’est pas en mesure de bloquer trois semaines. Ce type de cures a été testé à l’automne, il sera développé en 2024, c’est un format qui peut répondre aux attentes des curistes » estime Guillaume Dumas. En clair, Arenadour introduit de la souplesse dans son offre de cures thermales.
Autre volet proposé l’année dernière, des activités complémentaires pour répondre aux maux de la pathologie. « Et ça concerne des curistes qui viennent pendant trois semaines. L’an passé, des ateliers sophrologie ont été mis en place avec 200 participants. » Ces programmes sont réfléchis en concertation avec les médecins.
Des investissements en 2024
Les établissements de bien-être ont également rafraîchi, renouvelé et enrichi leur fonctionnement. « Des animations autour des activités de bien-être pour sensibiliser nos clients aux bonnes pratiques du bien-être, que ce soit pour le sauna ou le hammam ».
Arenadour n’a pas lésiné sur les investissements depuis son arrivée. Notamment dans les établissements de bien-être. Ainsi la zone du thermo-bar de Thermapolis a été transformée en Pavillon des Sens avec un parcours de douches sensorielles et un sauna panoramique. À Villa Pompéi, un sauna panoramique extérieur a vu le jour. « Ce sont deux investissements majeurs visibles dans ces établissements. Ils apportent de la nouveauté pour les clients » se félicite Maxime Vilgrain. « La cure thermale quant à elle poursuit sa mutation, sa cure de jeunesse. 2024 verra le réaménagement et la rénovation complète des vestiaires du premium au centre thermal. Les travaux sont en cours. Tout sera prêt pour la réouverture le 4 mars prochain. » Maxime Vilgrain, le PDG, sans donner le montant des investissements engagés pour ces différentes rénovations, concède cependant qu’Arenadour investit bon an mal an, depuis son arrivée, environ 1 M€ par an.
Deux sessions de nocturnes
En 2024, l’établissement thermal ouvrira comme annoncé le 4 mars et fermera le 21 décembre. Au programme figurent aussi deux sessions de cures nocturnes en avril et septembre contre une seule en juin 2023. Guillaume Dumas annonce également un nouveau programme santé, comme ce fut le cas de l’atelier sophrologie en 2023, cette année il s’agit d’ateliers sur comment mieux vivre avec ses douleurs. Il prévoit 6 séances : groupe de paroles, atelier sur le thème vivre avec ses douleurs, sophrologie, cohérence cardiaque, hypnothérapie, et le Feldenkrais qui est une activité physique entre la danse et le yoga.
Cette année Arenadour lance une étude CovidTherm, promue par le CHR de Nancy. Elle vise à prouver et éprouver l’efficacité du parcours thérapeutique des soins thermaux, dans le traitement des symptômes du Covid long. « Nous travaillons sur cette question depuis plus de 18 mois. Une partie de notre patientèle a été sélectionnée, soit une quarantaine de patients. On va mettre en place la convention avec le CHR. » Cette étude met aussi en exergue le fait « que la pandémie a vraiment bouleversé la façon de consommer les cures » avait expliqué le directeur en ouvrant cette conférence de presse. Une bonne raison pour voir si les soins thermaux peuvent répondre aux effets d’un Covid long.
Des journées portes ouvertes différentes
Toujours dans le but de booster la fréquentation, la direction a décidé d’un nouveau format pour les journées portes ouvertes. L’an passé les deux sessions avaient drainé 500 visiteurs, cette année, elles seront organisées plus souvent, une fois par mois. Le plus c’est une ouverture dédiée à une thématique.
La première de cette saison est prévue le samedi 9 mars à l’occasion du mois de l’eau avec un focus sur l’eau thermale d’Amnéville et ses bienfaits. Le tout est complété par des ateliers découverte et bien sûr la visite de l’établissement.
Le 5 avril sera une journée consacrée aux douleurs et arthrose.
Le 2 mai sera consacré à l’asthme.
Le 7 juin au bien-être, dans le cadre du mois du bien-être.
250 employés
Maxime Vilgrain pouvait conclure cette rencontre avec la presse en inscrivant le travail, accompli par Arenadour depuis son arrivée en 2021, par « cette démarche d’amélioration continue et du thermalisme médical de qualité. » Le pôle thermal emploie à Amnéville 250 personnes. Un effectif, selon la direction, en légère contraction. « C’est une érosion liée à des départs à la retraite. Nous avons recruté avec l’aide de la Région et de Pôle emploi, une dizaine d’auxiliaires et agents thermaux. Chaque année on recherche des kinés, des maîtres-nageurs, des agents thermaux, des techniciens, du personnel d’accueil » précise la direction d’Arenadour. Avec la reprise d’activité enregistrée ces derniers mois la situation du groupe s’est maintenue. Arenadour est arrivé en 2021 avec un chiffre d’affaires de 30 M€ et ciblait l’objectif de parvenir à 50 M€. On ne sait pas si cet objectif a déjà été atteint.
Voir aussi le site : www.polethermalamneville.com