Grand Est Paru le 15 mars 2024

L’AMBITION DE LA RÉGION GRAND EST EN MATIÈRE DE RÉDUCTION DU CO2

Le 15 février dernier, s’est tenu à Metz le Comité régional d’orientation de l’ADEME Grand Est présidé par Madame Josiane Chevalier, préfète de la région Grand Est et déléguée territoriale de l’ADEME. À ses côtés étaient présents Monsieur Sylvain Waserman, président de l’ADEME, Monsieur Laurent Touvet préfet de la Moselle et Monsieur Jérôme Betton, directeur régional ADEME Grand Est.

De gauche à droite : Laurent Touvet préfet de la Moselle, Josiane Chevalier, préfète de la région Grand Est et déléguée territoriale de l’ADEME, Sylvain Waserman, président de l’ADEME et Jérôme Betton, directeur régional ADEME Grand Est.

Ce comité rassemble des représentants des différentes collectivités au niveau régional et départemental ainsi que des personnalités qualifiées. Pour rappel, l’ADEME est un établissement public sous la tutelle du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires et du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

À cette occasion, Madame Josiane Chevalier et Monsieur Sylvain Waserman ont souhaité dresser un bilan de ses actions sur l’année 2023 et évoquer les objectifs pour les années à venir.

En 2023, la création d’un secrétariat général à la planification écologique et d’un Conseil de la planification écologique, présidé par le chef de l’État, permet de mettre en place plus efficacement des objectifs afin de réduire les émissions de CO2 d’ici 2030. En la matière, les objectifs fixés pour le Grand Est sont de 22 millions de tonnes en équivalent CO2.

Cette planification est bien entendu mise en place au niveau des territoires et de nombreux opérateurs comme les agences de l’eau par exemple participent à ces actions.

Avant de faire le bilan de l’année écoulée, Madame la préfète a rappelé un autre levier de cette planification qu’est le « Fonds vert » qui bénéficie en 2024 d’une hausse de 30 % de son budget passant ainsi de 165 à 195 millions d’euros. L’ADEME y participe pour les thématiques liées aux biodéchets et aux friches polluées.

En 2023, l’ADEME Grand Est a engagé 440 dossiers pour un montant de 353 millions d’euros d’aides à la réalisation de projets de transition énergétique. Cela représente 16 % de son budget national d’intervention. Comme l’a rappelé Sylvain Waserman, ces dispositifs d’aides financières couvrent à la fois les économies d’énergie, la réduction des émissions de gaz à effet de serre, le développement des réseaux de chaleur urbaine, le développement de l’économie circulaire et de la gestion des déchets. Ils couvrent également la décarbonation de l’industrie, l’agriculture, les forêts, la biomasse ou la reconversion de friches et de sites pollués.

En matière de financement de projets d’énergies, une partie de ce qui est appelé le « Fonds chaleur » géré par l’Agence de la transition écologique, a été déléguée en 2023 au Conseil Régional. Ainsi plus de 200 dossiers ont été financés par ce fonds.

Pour aider et accompagner les collectivités et les entreprises, l’Agence soutient également 144 relais et chargés de mission expertise territoriale pour une durée allant d’une à trois années. Ces personnes interviennent au sein des collectivités pour accom­pagner les élus mais sont également présentes dans les chambres consulaires et dans les associations.

Dans le cadre du plan France 2030, l’ADEME a déployé 138 millions d’euros sur les 729 millions d’euros engagés en Grand Est pour accompagner des projets en matière de décarbonation industrielle, décarbonation des mobilités, bois et forêt, hydrogène, numérique, recyclabilité, bâtiments innovants.

Afin d’accompagner cette dynamique en 2024, il est prévu tout d’abord de poursuivre l’aide apportée aux territoires dans la mise en oeuvre de la planification écologique au niveau régional. Il s’agit aussi de poursuivre le travail mené dans le cadre du Fonds vert ou de France 2030 afin de simplifier les démarches et d’inciter les collectivités à avancer sur cette transition. L’Agence pour la tran­sition écologique devra également contribuer à la construction de nouvelles stratégies régionales.

Il en sera de même du « Fonds chaleur » qui continuera à être déployé pour accompagner la mise en place de la production de chaleur renouvelable (géothermie, solaire…) mais aussi des réseaux de chaleur. Sylvain Waserman a évoqué à ce sujet les réseaux de chaleur urbain existant à Strasbourg ou Forbach.

L’ADEME est partie prenante du plan d’actions régional « Grand Est Région Verte » pour renforcer le réseau des conseillers en énergies partagées et être aux côtés des collectivités pour les aider dans leur démarche de planification écologique. Elle sera également un levier pour développer la transition écologique au niveau des entreprises.

Dans ce secteur, il s’agit à la fois de travailler sur la conception de biens et de services performants (éco-conception par exemple), sur les matériaux des produits permettant un meilleur recyclage surtout en matière de plastique. La décarbonation énergétique des sites de production est également un des axes de travail à travers, par exemple, la réduction de la consommation énergétique, la récupération de la chaleur fatale ou la mise en place d’énergies renouvelables.

Bien entendu, la transition écologique passe par l’innovation et l’émergence de nouveaux produits, services et modèles de déve­loppement. Ainsi l’ADEME travaille avec l’UNISTRA pour appuyer des projets de recherche.

Pour 2024, Madame Josiane Chevalier a également évoqué l’exem­plarité que doit avoir l’État. Dans ce cadre sur la région Grand Est et la Normandie, des expérimentations vont avoir lieu concernant la gestion des bâtiments, la gestion du temps de travail afin là aussi d’optimiser l’utilisation des locaux. Cette expérimentation sera une source d’enseignement pour une mise en place au niveau national.

À noter pour finir que la région Grand Est apparaît plutôt comme une bonne élève dans cette démarche de transition écologique.

La Rédaction