La rentrée est pour tout de suite. Et à l’échelle universitaire, il n’est pas trop tard pour trouver la filière qui vous convient. Une filière qui peut coller à la demande, à ces fameux métiers en tension. C’est justement le cas de ces métiers dans les secteurs agricoles, du commerce en produits alimentaires, et dans l’agrofourniture, où les besoins en recrutement sont importants. En effet, dans plus de 7 cas sur 10, les employeurs de ces filières sont confrontés à une pénurie de candidats. Ce que confirmait une étude Ifop réalisée l’an passé pour la FNSEA, le principal syndicat agricole.
Une ferme-école, un chantier d’insertion…
ALPA-is4a est une association qui propose des formations dans les domaines de l’agriculture, du commerce et du conseil, du CAP au BUT (Bachelor universitaire de Technologie), en apprentissage et en formation continue. Son objectif est de répondre aux besoins en compétences du secteur et former ses futurs professionnels. « Il s’agit pour nous d’offrir un accompagnement à 360°. Nous disposons notamment d’une ferme-école, d’un CFA, d’un lycée privé et d’un chantier d’insertion » indique la directrice formation Amélie Hemmer. « L’association a été créée en 1964 et possède son siège à Haroué depuis 1969 où nous disposons d’une cantine et d’un hébergement pour les apprentis. En 1987 elle a installé une antenne à Laxou. Nous accompagnons entre 120 et 150 personnes en apprentissage par an. Mais aussi entre 80 et 100 demandeurs d’emploi du Grand Est. Nous avons dans notre équipe un chargé de recrutement qui accompagne les jeunes pour les aider à rédiger un CV et les formalités pour accéder à un emploi » poursuit la directrice. Elle est actuellement composée d’une quarantaine de collaborateurs dont 15 formateurs, répartis sur deux sites à Haroué et à Laxou, en Meurthe-et-Moselle. La directrice s’est spécialisée dans les ressources humaines, plus particulièrement dans le secteur de la formation, après avoir suivi un parcours de formation dans les sciences cognitives, l’informatique et la linguistique. Elle a travaillé à la Chambre d’agriculture de Lorraine. Elle est engagée à l’ALPA depuis 8 ans. L’ALPA possède aussi une ferme-école avec un troupeau, un atelier de poules pondeuses, un verger. Elle est dirigée par Joris Erzen, le codirecteur de l’institution.
Intégrer une formation niveau Bac+3
Le constat de l’association est fort : depuis 2023, les licences professionnelles tendent à disparaître. Avant il s’agissait de formation post-Bac+2. D’une durée d’un an, elles permettaient d’atteindre le niveau Bac+3. Désormais elles sont peu à peu remplacées par le BUT (Bachelor universitaire de technologie), un diplôme en 3 ans accessible dès le baccalauréat, avec des passerelles en cours de construction entre BTS et BUT. Une situation qui pose de nombreux problèmes aux jeunes qui sortent de BTS. En effet, il existe actuellement peu de solutions leur permettant d’intégrer directement une formation de niveau Bac+3, de type licence.
Dans ce contexte, dès la rentrée prochaine, l’ALPA-is4a lance deux nouveaux diplômes de niveau 6. Réalisés en apprentissage, ils ont été spécialement conçus pour répondre aux attentes des jeunes du territoire :
- Bachelor Responsable du développement commercial
- Bachelor responsable du développement – Multi performance de l’entreprise agricole.
La solution de l’apprentissage
L’association mise sur l’apprentissage qui reste, selon ses responsables, la solution la plus pertinente en matière d’emploi. L’année dernière, plus de 852 000 contrats ont été signés au niveau national, dans les secteurs privé et public, ce qui représente une hausse de +2% sur un an. Le centre de formation explique cet engouement par la dimension gagnant-gagnant de l’apprentissage :
- Les jeunes vont se former et acquérir de l’expérience professionnelle, tout en obtenant un diplôme à la clé.
- Les employeurs vont accompagner des jeunes qui seront opérationnels dès la fin de leur formation, ce qui permet de répondre efficacement aux besoins de recrutement.
Le centre propose des diplômes allant du CAP à Bac+3 avec le diplôme de Bachelor, voire au-delà à Bac+4 ou Bac+5. « Le contrat d’apprentissage valorise l’expérience de nos étudiants. À l’issue de l’apprentissage, le taux d’emploi à la sortie est très élevé, et il n’est pas rare de les voir embauchés dans l’entreprise où ils ont fait leur apprentissage » confirme Amélie Hemmer. C’est pour cette raison que les deux nouveaux bachelors proposés par l’ALPA-is4a s’effectueront uniquement en apprentissage, sachant qu’il est impératif de trouver pour l’apprenti, une entreprise et un maître d’apprentissage. Ce projet s’inscrit dans le, cadre d’un partenariat avec FORMATIVES et vise à proposer un nouveau diplôme de niveau 6, enregistré au RNCP, à tous les jeunes qui souhaitent poursuivre leurs études à l’issue de leur BTS.
Des métiers qui souffrent d’un déficit d’image
Pour mieux vendre ces nouveaux diplômes, ALPA-is4a évoque quelques atouts de ces formations :
- Un suivi et un accompagnement individualisé tout au long du parcours de formation ;
- Des interventions de formateurs et professionnels de terrain ;
- Des apprentissages et travaux en mode projet ;
- Une plateforme numérique ;
- Des sorties pédagogiques à visée professionnelle.
L’association met en avant les nombreux débouchés en termes de métiers de chacun de ses diplômes :
Bachelor responsable de développement commercial : chef (fe) de vente, responsable de secteur, responsable commercial, responsable de développement, responsable grands comptes, responsable partenariat, chargé(e) d’affaires.
Bachelor responsable du développement – Multi performance de l’entreprise agricole : conseiller(e) technico-commercial, chargé(e) de mission RSE, animateur(rice) conseiller(e) dans le domaine agricole, chargé(e) de projet développement durable et agent de relation culture.
Les candidats viennent pour l’essentiel des départements des Vosges et de Meurthe-et-Moselle, mais aussi de la Marne, de Moselle et d’Alsace. Le choix des métiers agricoles est selon Amélie Hemmer tout à fait justifié. « Il y a un fort besoin d’emplois salariés dans les métiers agricoles. Les exploitations sont de plus en plus grosses, bon nombre d’exploitants vont partir à la retraite et il y a un besoin de renouvellement. Ces métiers souffrent d’un déficit d’image. Il est important de développer la communication sur ce sujet. Nous enseignons à ces apprentis la prise en compte du bien-être animal, de l’environnement aussi. Les jeunes y sont très sensibles » termine Amélie Hemmer.
Voir le site https://www.alpa-is4a.fr