Grand Est Paru le 26 novembre 2024
PREMIÈRE PIERRE À MAIZIÈRES-LÈS-METZ

L’hôpital privé du groupe Elsan sort de terre

Le futur hôpital privé du groupe Elsan à Maizières-lès-Metz qui regroupe les activités des cliniques Claude Bernard de Metz et Notre-Dame de Thionville, et de l’Institut privé de radiothérapie de Metz, est en train de prendre forme. Le chantier est bien entamé et une première pierre symbolique a été posée.

David Finck directeur général d’Euryale

Le futur hôpital du groupe Elsan à Maizières-lès-Metz devrait être opérationnel à l’automne 2026. Comme l’a répété le directeur général des hôpitaux du groupe en Moselle, Gabriel Giacometti, ce projet a eu bien du mal à voir le jour. « Il y a moins d’un an des gens n’y croyaient toujours pas. » De fait, le projet décidé et annoncé en 2018 a accumulé du retard. Plus de trois ans. Les causes sont connues : crise du Covid, situation géopolitique avec la guerre en Ukraine et surtout la hausse des prix qui a frappé notamment les matériaux. Une inflation qui a renchéri les coûts initiaux de la construction de près de 30%. Autant dire que la pose presque symbolique de la première pierre au coeur d’un chantier très largement entamé avait de quoi rassurer, autant les personnels des cliniques Claude Bernard de Metz que Notre-Dame de Thionville dont les activités doivent être réunies sur ce même site.

À mi-distance de Metz et de Thionville

L’architecte du projet Guillaume Pakey d’AIA life Designers a longuement expliqué lors de cette manifestation du 28 octobre, aux élus, médecins et dirigeants du groupe Elsan dont Sébastien Proto, son directeur général, l’enjeu de cette construction située précisément à mi-distance de Thionville et de Metz sur le sillon mosellan. Il a été guidé par une démarche d’urbanisme favorable à la santé, alliant qualité de vie et respect de l’environnement. Il a notamment insisté sur le caractère presque campagnard et bucolique du projet qui met « la nature en avant » afin d’offrir aux patients comme aux personnels soignants une vue plus agréable sur l’extérieur. Une vue sur le paysage des quelque 800 arbres qui seront plantés sur le site. « Cette volonté d’intégrer la nature dans le parcours de soins répond à l’objectif d’offrir un environnement apaisant aux patients et aux personnels soignants » confirme le responsable d’Elsan.

Construction durable

L’enjeu écologique n’a pas été négligé avec pour l’essentiel une construction en ossature de bois et béton à l’exception du bâtiment technique qui accueille notamment les blocs opératoires et des espaces soumis à des réglementations très spécifiques et sera en béton. Gabriel Giacometti, qui porte ce projet, se repère aisément dans les lieux et les imagine déjà achevés. Il a visualisé le parcours des patients entre les bâtiments. L’architecte a rappelé, en passant, le retour à une construction pavillonnaire, chaque bâtiment disposant de son entrée et de son aire de stationnement, afin de faciliter les flux et les mouvements au sein des différentes structures.

Un hôpital du XXIe siècle

La réalisation de cet établissement est le fruit d’un partenariat stra­tégique entre Euryale, société de gestion référente en immobilier de santé, et le Groupe Elsan, leader de l’hospitalisation privée en France. Le futur hôpital privé de Moselle, dont le financement de l’ordre de 150 millions d’euros est assuré par le fonds géré de la société Euryale, via sa SCPI Pierval Santé, devrait ouvrir ses portes au 3e trimestre 2026. Avec ses 33 000 m² l’établissement accueil­lera en un lieu stratégique et moderne les trois établissements du groupe Elsan : la clinique Claude Bernard à Metz, l’Institut privé de radiothérapie de Metz et la clinique Notre-Dame de Thionville. Il permettra une prise en charge pluridisciplinaire plus accessible et plus moderne des habitants de la région sur un seul lieu.

Le futur hôpital privé de Moselle entend être un modèle d’innova­tion dans le secteur de la santé. « Notre objectif est de construire l’hôpital de demain, où les nouvelles technologies se conjuguent avec une approche humaine pour proposer des soins de qualité » souligne Gabriel Giacometti. Ainsi cet établissement réunira toutes les disciplines médicales et chirurgicales pour répondre aux be­soins de plus de 800 000 habitants dans le Nord de Metz. Selon la direction, 80% de l’activité de l’hôpital devrait être en ambulatoire. Un choix qui a du reste fortement influencé l’architecture du site. Et le service des urgences devrait accueillir annuellement jusqu’à 40 000 passages. En gros, l’activité de l’hôpital de Maizières-lès- Metz devrait augmenter de 15 à 20% par rapport à celle des anciens établissements de Claude Bernard de Metz, de Notre-Dame de Thionville notamment.

Un projet novateur

À l’occasion de cette cérémonie, David Finck, directeur général d’Euryale a rappelé que « cette première pierre symbolise le début d’un partenariat de long terme entre Euryale et Elsan, dans le cadre d’un projet qui incarne l’ambition d’investir dans des infrastructures de santé ayant un impact sociétal et environnemental positif. » Ce projet s’effectue en étroite collaboration avec l’Agence régionale de santé du Grand Est, la Communauté de communes Rives de Moselle, représentée par Julien Freyburger son président, ainsi que les acteurs locaux. La pose de la première pierre marque le lance­ment d’un chantier de 30 mois qui mobilise l’ensemble du territoire avec « l’ambition de créer un hôpital à la pointe de la technologie, proche des Mosellans » insistent les dirigeants d’Elsan.

L’Hôpital privé de Moselle de Maizières-lès-Metz devrait être opé­rationnel en automne 2026 et accueillir ses premiers patients au mois de septembre 2026.

 

À propos d’Euryale

Créé en 2009, Euryale est une société de gestion de porte­feuille d’actifs immobiliers. Premier acteur à s’être positionné sur l’immobilier de santé, Euryale est l’un des principaux investisseurs mondiaux sur le secteur de la santé, avec une capitalisation de 3,3 milliards d’euros. Ses 258 actifs ciblent essentiellement le secteur de la santé (établissements d’hé­bergement pour personnes âgées et handicapées, cliniques, maisons médicales, laboratoires, actifs liés à la recherche, au Life Sciences etc) et son répartis à travers neuf pays : France, Royaume-Uni, Allemagne, Italie, péninsule ibérique, Canada…

Bernard KRATZ