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Grand Est Paru le 10 décembre 2024
ENVIRONNEMENT

Veolia s’engage pour une gestion innovante de la pollution virale des huîtres

La filière de production des huîtres que pilote le Comité national de la Conchyliculture et ses comités régionaux vont bénéficier d’un soutien de taille : Veolia s’engage pour une gestion innovante de la pollution virale des huîtres.

© Jean-Paul Comparin-stock-adobe.com

Veolia est un acteur incontournable dans l’environnement, en particulier dans le traitement des eaux. En cette saison de grande consommation d’huîtres, à l’approche des fêtes, il est intéressant de relever cet engagement d’un géant de l’environnement auprès d’une filière de production d’huîtres. Il s’agit de prévenir le risque de pollution des huîtres par le norovirus cette saison. Veolia s’engage à accompagner l’expérimentation innovante de surveillance et de suivi de la qualité des eaux des zones de production ostréicole. De quoi éviter les tourments des ostréiculteurs alors qu’approche l’apogée de leur production.

Éviter de nouvelles contaminations

L’objectif selon Veolia est de déployer dans les zones de produc­tion ostréicole un outil de surveillance avancée à destination des professionnels, complémentaires des contrôles réalisés en sortie de station, pour éviter de nouvelles contaminations des huîtres et leurs conséquences sanitaires. Pour ce faire Veolia a identifié plusieurs territoires dans lesquels soutenir cette campagne natio­nale : ceux de la communauté d’Auray Quiberon Terre Atlantique, du Syndicat intercommunal du Bassin d’Arcachon et de l’étang de Thau de Sète Agglomération.

Une solution inédite

Frappés de plein fouet par le dérèglement climatique et le réchauf­fement des océans, les professionnels ostréicoles doivent faire face à la recrudescence de contaminations virales, notamment par le norovirus, dont les versions infectieuses sont l’origine de la gastro-entérite. Pour accompagner la filière ostréicole, Véolia s’associe au Comité national de la Conchyliculture et à ses comités régionaux pour déployer une solution inédite de surveillance et de gestion du risque viral dans les zones de production. Impulsée par le comité national de conchyliculture et ses partenaires scientifiques Actalia et LCPME, cette solution innovante consiste à mettre en place un réseau de surveillance haute précision de la pollution virale des eaux, l’observatoire OXYVIR, ainsi que le suivi d’un nouvel indicateur qui permettra de catégoriser le risque de pollution.

Complémentaire des contrôles réalisés en sortie de stations d’épu­ration, cette expérimentation à grande échelle permettra , grâce aux avancées majeures réalisées par le programme OXYVIR, de contrôler s’il y a un risque de contamination des huîtres par du norovirus infectieux dans les zones de production avant qu’il ne soit avéré. 

Les huîtres mises à l’abri

Grâce à ce système d’alerte précoce, les professionnels de la filière peuvent désormais se prémunir contre les menaces virales. En, cas de risque détecté, un processus de sécurisation est enclenché : les huîtres sont mises à l’abri puis purifiées pour sécuriser leur mise sur le marché et offrir la plus grande garantie sanitaire aux consommateurs.

« Cette gestion innovante vise à anticiper les contaminations pos­sibles et donc les crises » précise Philippe Le Gal, président du Comité national de la Conchyliculture. « Pour y arriver, le nouvel indicateur bactériophages est un formidable outil, très prometteur. Accompagné de mesures de gestion opérationnelles, il doit nous permettre de garantir la sécurité et la qualité de nos produits auprès des consommateurs, ce qui est notre priorité » poursuit Philippe Le Gal qui a signé lors du salon des maires, un accord de partenariat avec Veolia qui soutient cette campagne nationale.

« Des investissements de long terme néces­saires »

Pierre Ribaute, directeur général de Veolia Eau France, revient sur cette problématique qui appellera des réponses à long terme : « Dans les territoires ostréicoles où nous assainissons les eaux usées, Veolia a, aux côtés des collectivités engagées qu’elle accom­pagne, lancé des plans de prévention des risques renforcés, pour anticiper les pollutions et surveiller la qualité de l’eau, en sortie de station d’épuration. » Mais cette réponse conjoncturelle en appelle d’autres plus profondes. « Pour répondre structurellement aux dé­fis que posent des événements météorologiques de plus en plus extrêmes, des investissements de long-terme sont nécessaires : ils doivent pouvoir s’appuyer sur une mobilisation collective à laquelle Veolia œuvre activement, avec la conviction que l’action coûtera moins cher que l’inaction. » Il ne nie cependant pas l’engagement sur le court terme pour éviter une catastrophe économique de la filière. « Ce dispositif, à court terme, maximise nos chances d’évi­ter un risque économique pour une filière emblématique de notre patrimoine gastronomique et un risque sanitaire pour les consom­mateurs. D’Auray Quiberon Terre Atlantique à l’Étang de Thau de Sète Agglomération, en passant par le Syndicat intercommunal du Bassin d’Arcachon, nous soutenons la profession en l’aidant à déployer de nouvelles solutions de prévention. »

Une bonne santé des huîtres passe aussi par la prévention sur la qualité des eaux dans les zones de production. Les contrôles sur cette qualité des eaux à la sortie des stations d’épuration ne sont à l’évidence pas suffisants. Cette nouvelle approche, plus scien­tifique, peut permettre d’anticiper une pollution virale destructrice pour la filière.

 

L’indicateur OXYVIR

Précision importante, l’indicateur OXYVIR, ou bactériophage ARN F-spécifique, a été étudié grâce aux travaux du pro­gramme OXYVIR (2017-2023, FEAMPA) mené par Actalia (centre technique d’expertise agroalimentaire en virologie), afin de différencier les norovirus infectieux et non infectieux dans les huîtres.

Voir https://actalia-virologie.com

Bernard KRATZ