Grand Est Paru le 14 mars 2025
TOURISME EN MOSELLE

Fréquentation en hausse et visibilité accrue du territoire

Le développement touristique en Moselle affiche de beaux résultats en 2024 et devrait poursuivre cette dynamique en 2025. Patrick Weiten, président du département de la Moselle, Bernard Simon son vice-président délégué au tourisme et Alexandre Keff, vice-président de Moselle Attractivité, ont présenté le 4 février le bilan de 2024 et les perspectives de 2025.

De gauche à droite Bernard Simon, vice-président du conseil départemental délégué au tourisme, Patrick Weiten, président du Département de la Moselle, Alexandre Keff, vice-président de Moselle Attractivité.

Le tourisme en Moselle est devenu une réalité. Économique surtout. À preuve, ils sont venus à trois le 4 février au Club de la presse de Metz, pour présenter le bilan d’une année 2024 exceptionnelle et les perspectives prometteuses de 2025 : le président du conseil départemental de la Moselle Patrick Weiten en tête, son viceprésident délégué au tourisme et maire de Langatte Bernard Simon, et enfin l’incontournable Alexandre Keff, vice-président de Moselle Attractivité mais aussi propriétaire du Domaine de la Klauss, Hôtel spa 5 étoiles à Montenach, tout près de la frontière luxembourgeoise.

Et l’équipe de Moselle-Attractivité a proposé pour l’occasion une jolie brochure riche en statistiques et infographies.

2024 surfe sur les JO…

Le président Weiten, sportif émérite, très actif dans la promotion des Jeux Olympiques de Paris, n’a pas boudé son plaisir. « Les JO ont permis à la Moselle de rayonner. Ces JO ont été un succès historique et la Moselle y a tenu sa place. Dans le parcours de la flamme olympique, de la ruralité profonde à Metz, qui fut un moment d’allégresse avec une fréquentation autour de 120 000 visiteurs. On a embarqué avec nous les écoles, les clubs sportifs, les élus des territoires. C’était exceptionnel. Toute la Moselle était rassemblée. Au préalable nous avons accueilli une quinzaine de délégations étrangères dont certaines veulent revenir. Nous préparons désormais l’héritage des JO en 2025 avec en perspective une étape du Tour de France féminin et une arrivée du Tour de France masculin dans les deux ou trois prochaines années. »

… Et sur les Noëls de Moselle

Le président du Département ne s’arrête pas là. Il glisse sur l’affluence record des Noëls de Moselle. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 200 000 entrées sur le Sentier des lanternes à Metz. Ils ont un effet sur les autres sites, le zoo d’Amnéville avec Luminescence, le Parc Sainte-Croix, les marchés de Noël dont celui de Hombourg-Haut, qui a beaucoup impressionné Patrick Weiten, tout comme celui de Forbach qui a pris ses quartiers au parc du Schlossberg. Et puis Metz : « On n’a jamais entendu autant parler anglais sur les marchés de Noël à Metz. » Il y voit aussi un effet de la campagne de communication sur la destination touristique Moselle s’appuyant sur les spots pendant la présentation de la Météo sur France 2. « Elle aurait engendré quelque 54 millions de contacts publicitaires supplémentaires. » Il termine sa présentation en citant les labels, de Terre de Jeux à la Qualité MOSL, Moselle sans limite, « qui progressivement entrent dans la conscience collective » dit-il. Une qualité que l’on retrouve dans les vins de Moselle avec son AOC, ses 100 ha de vigne et sa fête des vins annuelle de plus en plus fréquentée. Il fallait bien quelques chiffres pour accompagner cette introduction : +4% de nuitées supplémentaires dans l’hôtellerie, 16 000 emplois, 500 M€ de chiffre d’affaires. « Le chemin a été long. Mais le tourisme est aussi une affaire d’économie. On a fait le pari du tourisme ! »

« Le rêve mosellan »

Alexandre Keff prend le relais pour détailler toute la démarche. Il cite le magazine Forbes dans une de ces newsletters qui titre « Le rêve mosellan » en évoquant le Domaine de la Klauss. Il enfonce le clou : « Le tourisme en Moselle est un fait. Une réalité. » Même les emplois générés sont en hausse et atteignent 17 000. Il parsème son propos de nouvelles structures en 2024 : le 4e camping Cap Fun 4 étoiles à la Mutche en Cœur de Moselle, un superbe Château Hôtel à Berg-sur-Moselle qui offre une expérience luxueuse « digne d’un relais et château », poussé par l’étoile du restaurant K, le Domaine de la Klauss affiche une fréquentation insolente de 98,6%, « un taux de remplissage exceptionnel ! » Côté restaurant « un gastronomique s’implante à Malling », un chef étoilé de Nancy ouvre au Centre Pompidou de Metz, sans compter les hôtels spa en cours à Saint-Quirin et un projet à Sarreguemines. « Ce petit bilan en termes de projets traduit tout simplement une attractivité nouvelle que connaît le département. » Dans son analyse, il rebondit sur les JO : « Ce sont dans les grands événements que se fait le marketing des territoires. Les images qui ont traversé le monde lors de ces JO, c’est du marketing. Tous en ont profité cet hiver avec une fréquentation remarquable, en particulier à Paris. »

La professionnalisation des acteurs

La stratégie du développement touristique n’est pas le fruit du hasard. Selon Alexandre Keff, un des axes de travail a été la professionnalisation des acteurs du tourisme. « Moselle Académie du tourisme a développé 15 modules de formation, soit 50 heures de formation disponibles : on a eu 250 personnes, des hébergeurs, restaurateurs, artisans, qui se sont formés. Désormais, on accompagne tous ces acteurs du tourisme. »

Il cite ensuite les boxes, la commercialisation de l’offre Destination Moselle : « En 2023 nous étions à quelque dizaines de boxes. En 2024 nous en sommes à plus de 800 packages. Ce sont des produits qui vont bénéficier aux opérateurs du tourisme. Une preuve de plus que notre notoriété grimpe.» Le Pass Destination Moselle avec ses tarifs réduits a été distribué à 25 000 exemplaires.

L’événementiel ça marche

La fréquentation de la fête des vins à Sierck-les-Bains a dépassé les 6000 personnes. « Cette année, elle sera organisée à Metz à l’occasion de la sortie du Guide Michelin, fin mars. On y attend au minimum 10 000 personnes » affirme le vice-président de Moselle Attractivité. Même affluence en hausse pour le Festival Bêtes et Sorcières qui avait drainé 95 000 spectateurs en 2023, 160 000 en 2024 soit une augmentation de 68%. « L’événement est complètement ancré dans le paysage mosellan. » La stratégie de communication qui a été améliorée en 2024, le sera encore cette année. Elle sera encore plus visible. « Outre la campagne pendant la Météo, prenez la campagne nationale de Center Parcs actuellement, elle utilise des images du Center Parcs Les Trois Forêts Hattigny près de Sarrebourg. Cela valorise notre territoire. C’est un travail permanent, entreprise-collectivité. » Un cercle vertueux qui aurait pu cette année afficher une croissance à deux chiffres. Mais l’été chaotique sur le plan météo a déjoué ce pronostic.

Les investissements au rendez-vous

Bernard Simon, vice-président du conseil départemental délégué au tourisme s’est intéressé au financement. Son propos se résume « Un soutien stratégique pour une offre diversifiée. » Le soutien émane de Moselle-Attractivité, l’agence économique du département qui a accompagné en 2024 quelque 126 projets, représentant un investissement prévisionnel potentiel hors taxe de 91 956 426 €. Parmi eux 14 projets se sont concrétisés pour un investissement global dépassant les 24,5 M€ et ont bénéficié de subventions départementales de l’ordre de 1,5 M€. « Le Département a apporté des aides ciblées générant un effet de levier remarquable de 1 à 15 sur les investissements touristiques. » Une façon d’optimiser les retombées économiques des investissements touristiques. Le Département a ainsi subventionné 9 projets d’hébergement avec une priorité : amélioration et extension de l’offre (10 suites à Montenach, hôtel 4 étoiles à Lettenbach-Saint-Quirin, extension du camping à Vic-sur-Seille, chambres d’hôtes à Dabo et Viviers). Il soutient un projet dans la restauration avec la création d’un restaurant gastronomique à Scy-Chazelles. Et quatre projets de valorisation de sites de visite et de loisirs dont le parcours spectacle hivernal au parc Sainte-Croix à Rhodes pour attirer des visiteurs en basse saison, un espace d’accueil au Ranch des bisons de Petit-Réderching. Bernard Simon en a profité pour évoquer son expérience de maire de la commune de Langatte, dans le sud mosellan, au bord de l’étang du Stock, l’un des plus grands du Grand Est. « C’est un petit village qui avait 340 habitants. Nous avons engagé un investissement de 10 M€ dans le tourisme. Aujourd’hui on a doublé le nombre d’habitants avec 637 habitants. On ouvre une classe à l’école. Je viens de payer ma dernière traite de l’emprunt que nous avons fait. Et nous avons 28 employés dans cette activité touristique. C’est pas mal pour un petit village. »

Des forums de l’emploi touristique

Pour 2025 outre l’Hôtel de Saint-Quirin, le restaurant de Scy-Chazelles près de la maison Robert Schuman, et les suites du Domaine de la Klauss à Montenach, l’engagement se portera sur l’Hôtel Heler, de 104 chambres, imaginé par le designer Philippe Starck, proche du Quartier de l’Amphithéâtre à Metz. Un soutien sera apporté à l’hébergement insolite au domaine viticole Rémy Gauthier de Vic-sur-Seille avec une roulotte aménagée pour une expérience oenotouristique unique dans le vignoble mosellan.

Alexandre Keff envisage en 2025 d’accélérer la professionnalisation des acteurs du tourisme avec l’utilisation de deux Serious Game pédagogiques. « Une méthode pédagogique ludique pour développer les compétences en matière d’accueil touristique. » Et en matière d’emploi touristique, le vice-président de Moselle Attractivité souhaite mobiliser les candidats éventuels lors de premiers forums de l’emploi touristique. Ils ont été organisés début février au Parc animalier Sainte-Croix et à la Cité des loisirs d’Amnéville. « Une façon d’anticiper, de travailler en amont de la haute saison, pour recruter les personnels pour les sites » explique Alexandre Keff.

« On embarque les territoires avec nous »

Patrick Weiten pouvait conclure avec d’autres chiffres convaincants : « En observant cette fréquentation en 2024 de la Destination Moselle on constate que 50% des visiteurs ne sont pas Mosellans, 20% sont des touristes internationaux. On n’aurait jamais imaginé y parvenir. Et nous embarquons avec nous les territoires pour avoir une véritable politique d’accueil et d’animation touristique. Ce n’était pas gagné de fédérer tous les acteurs du territoire et on n’est pas encore au bout. » Il pense à ces territoires de Moselle-Est, de Sarreguemines-Bitche, qui s’engagent dans l’amélioration de l’offre touristique, mais aussi de l’ancien bassin houiller avec son musée de la Mine à Petite-Rosselle. « Un coin riche en sites touristiques. Il y a beaucoup de sites Passionnément Moselle dans la ruralité » remarque le président Weiten.

L’année 2025 très prometteuse

Il voit déjà poindre des événements de taille en Moselle cette année : le rendez-vous des chefs étoilés avec l’annonce du palmarès du Guide Michelin France en direct de Metz le 31 mars prochain. Une manifestation organisée avec le concours de la Région Grand Est et du Luxembourg. « Un bel exemple de coopération transfrontalière » estime Alexandre Keff. Elle sera publique les 29 et 30 mars place de la République, la fête des vins de Moselle, le village gourmand parrainé par Michel Roth, le grand chef mosellan. On y reviendra. Le deuxième événement fort sera le 75e anniversaire de la déclaration de Robert Schuman le 9 mai prochain avec peut-être la venue du Président de la République… « Cet événement aura un retentissement. »

Mais plus généralement, le président du conseil départemental veut rester modeste, garder une certaine humilité. « Il reste beaucoup de choses à faire, notamment en termes d’offres d’hébergement. Aujourd’hui nous évaluons pour évoluer. Notre objectif politique est d’intéresser les territoires pour que le tourisme soit une grande politique territoriale. Il nous faut aussi un environnement propice, agréable et attractif, culturel, pour que les familles viennent s’installer en Moselle. »

Selon Patrick Weiten, le PDG du projet de gigafactory de panneaux photovoltaïques, Holosolis près de Sarreguemines, lui disait clairement qu’il « fallait maintenant faire la promotion de la Moselle pour attirer des talents, des compétences pour venir travailler dans notre entreprise. » Il allait terminer son intervention, lorsque la question de la suppression du tournoi de tennis Moselle Open, l’a relancé et de quelle façon !

Fin du tournoi Moselle Open

« De la tristesse et de la colère… »

Difficile d’y échapper : l’annonce de la disparition du tournoi de tennis Moselle Open du calendrier de l’ATP à partir de 2026 a très fortement ébranlé Patrick Weiten, considéré comme un des plus fervents artisans et partisans de ce tournoi organisé aux Arènes de Metz. Il s’est lancé et n’a plus lâché son tournoi « C’était un élément de l’attractivité de la Moselle. C’est une énorme tristesse. Pour la Moselle c’est un énorme échec. Nous avons un événement qui date de 2003, initié par mon prédécesseur. L’Open de Lorraine est devenu le Moselle Open. Il a traversé une à deux générations de joueurs de tennis. Les plus grands s’y sont arrêtés dont Novak Djokovic, l’ancien N°1 mondial. Ici on a produit l’excellence du tennis mondial. Nous l’avons fait avec le monde de l’entreprise. Et nous, département, l’avons fait dans une dimension sociale, qui n’a pas toujours été perçue. Nous avions invité tous les gamins ayant obtenu la mention TB au brevet des collèges : 1500 collégiens chaque année. À partir de la fin de cette année, on leur aura volé ce tournoi. C’est fini. Nous avons invité des écoles de tennis, qui venaient voir là leurs champions. Nous avons invité les enfants des Maisons de l’enfance à caractère social. Nous avons organisé des tournois dans les écoles de Moselle. C’est la première dimension qui me reste, la dimension sociale. »

« Un énorme vide »

Pour Patrick Weiten, Moselle Open était un bel investissement en direction de la jeunesse : « Il a coûté à la collectivité, mais quel bel investissement qui a fait rêver notre jeunesse. » Il n’esquive pas l’aspect sportif de la manifestation. « On a obtenu le mois de novembre, juste avant les Masters et après Bercy. Quels beaux succès nous avons connus, avec Ugo Humbert, qui gagne chez lui. On a 50 000 spectateurs avec un spectacle sportif pendant une semaine. C’était aussi un événement économique avec 3, 4 voire 5 M€ de retombées économiques. On a valorisé la gastronomie, nos viticulteurs. Moselle Open c’était une autre vitrine. On y a montré ce que nous sommes. De ce que nous sommes capables d’organiser, aux Arènes qu’on ne reconnaissait plus. Tous les soirs on organisait des événements pour accueillir des décideurs, des personnalités de notre département : c’était un rayonnement. Quelque 60 télés ont relayé Moselle Open. » Il n’esquive pas les obstacles. Le tournoi a failli partir vers Taïwan, mais le Département l’a évité. « Qu’est-ce qu’il va nous manquer ! » Il reproche cet échec à une minorité d’actionnaires dont les actions aux tribunaux ont ébranlé le tournoi. « L’ATP s’est fâchée. Elle a préempté, il n’y avait plus la quiétude nécessaire pour préserver le tournoi. Nous avons alerté les instances. Il fallait juste continuer comme avant. Mais c’est arrivé. Moselle Open ne sera plus à Metz, ne sera plus en Moselle. J’en suis profondément déçu, profondément triste. Je crains déjà l’après-Moselle Open. Il va y avoir un énorme vide au calendrier de l’attractivité de la Moselle. »

Quelques données chiffrées sur le tourisme

Hébergements : 12,8 millions de nuitées marchandes et non marchandes (+1%/ à 2023) dont 6,6 millions de nuitées étrangères (+3%/2023). 1 015 890 nuitées dans les locations saisonnières : +16%/2023. Pour la seule saison hivernale on enregistre 2,7 millions de nuitées en Moselle (+6%) portées par les nuitées internationales (+10%). D’avril à septembre 2024, la Moselle s’est positionnée comme le deuxième destination régionale en termes de nuitées, derrière l’Alsace, représentant 15% des nuitées du Grand Est.

Sites touristiques : 3,02 millions d’entrées cumulées dans 45 sites de visite Qualité MOSL, fréquentation en hausse de 3%. 53% des sites touristiques Qualité MOSL en hausse de fréquentation.

Fréquentation en hausse pour le Festival Bêtes et sorcières avec 160 000 visiteurs (+68%), 590 407 visiteurs dans les 8 principaux événements des Noëls de Moselle soit +35% hors marché de Noël de Metz.

Offre diversifiée : La Moselle compte 1172 hébergements touristiques (+5%/2023), 150 sites ouverts à la visite, 986 offres de restauration, 6 restaurants étoilés.

Commercialisation : 25 000 Pass Destination Moselle distribués, +104% de boxes Parenthèse d’exception/2023, 504 chèques-cadeaux Échappées gourmandes vendus en deux mois (novembre et décembre/2023), 34 millions d’impressions des campagnes digitales, soit + 4 millions par rapport à 2023. Enfin 84 785 490 contacts publicitaires pour les deux campagnes de parrainage de la météo sur Francetv (été et Noël 2023).

Marché de Noël à Metz : L’agence Inspire Metz a tiré son bilan du marché de Noël 2023. On retient la hausse des visiteurs étrangers (+2,55% soit 10,6% des visiteurs). 67,8% des visiteurs restent plus de 3 heures. Les nuitées se concentrent sur Metz (45,6%), les jeunes de moins de 24 ans représentent 28,4% des visiteurs. Les plus de 65 ans représentent 17% des visiteurs.

Top 3 des clientèles françaises : Grand Est 89,7%, Franciliens 3,9%, Auvergne-Rhône- Alpes (1,1%) et Hauts de France (1%).

Top 3 des clientèles étrangères : Allemands 25,8%, Luxembourg 10,7%, Belgique 7,8%.

La cathédrale de Metz a bien profité de cette affluence du Marché de Noël messin avec une augmentation de 15,3%. Le samedi 7 décembre, on a frôlé les 10 000 visiteurs.

Une baisse dans le Grand Est

14 millions de nuitées cet été dans le Grand Est : L’Insee a publié, le 17 décembre 2024, les données du tourisme en pleine saison, d’avril à septembre, dans le Grand Est. La fréquentation l’an dernier a été de 14,2 millions de nuitées, en baisse après l’année record de 2023. La baisse est de 3,6%, contre – 2% en moyenne en France métropolitaine. Durant la saison estivale, les touristes restent en moyenne 1,9 jour dans la région contre 2,8 à l’échelle de la France. Parmi la clientèle étrangère, celle des Britanniques a baissé de 15% en un an, celle des Allemands de 7%. En revanche, la clientèle espagnole, italienne et néerlandaise a augmenté respectivement de +6%, +2% et +3%. La plus forte hausse enregistrée est celle des Américains, dont les nuitées sont supérieures à 2019 et en augmentation de près de 30%. La clientèle asiatique reste faible. Elle revient progressivement. Les statistiques par département font apparaître une stabilité en Moselle, dans la Marne et la Haute-Marne, une baisse dans les Vosges et l’Aube (-6%), du Haut-Rhin (-5%). Dans le Bas-Rhin le repli est de 4%, même si les deux départements alsaciens concentrent toujours près de la moitié des nuitées du Grand Est.

Bernard KRATZ