Alors que les réserves biologiques jouent un rôle majeur de protection, de restauration et de connaissance des forêts, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche, annonce de nouvelles mesures pour « continuer à mieux protéger ces puits de carbone essentiels. » Dans le détail elle annonce notamment :
• La création d’une nouvelle réserve biologique dans l’Oise, avec la réserve biologique dirigée de la Haute Chaume ;
• L’extension de trois réserves biologiques dans le Bas-Rhin (Confluence Ill-Rhin), en Gironde (Lacanau) et dans le Var (Sainte- Baume) ;
• L’approbation des plans de gestion des réserves biologiques dans le Bas-Rhin (réserves de Stampfthal, du Champ du feu et du Hochfeld) et le Var (Valbelle), permettant une réglementation fine et concrète des actions autorisées dans ces réserves, et un meilleur contrôle de ces dernières sur le terrain.
Deux types de réserves
Ces nouvelles réserves rejoignent la liste des 276 réserves biologiques françaises, gérées partout sur le territoire par l’Office national des forêts (ONF), portant à près de 133 000 hectares les zones forestières placées sous protection forte.
Le statut des réserves biologiques date des années 1950. Pour mémoire, deux types de réserve existent :
• Les réserves biologiques intégrales (95), où la nature est laissée à quelques exceptions près totalement libre, où l’exploitation forestière est proscrite ;
• Les réserves biologiques dirigées (181), où la gestion sylvicole et l’exploitation forestière sont autorisées.
Ces mesures s’inscrivent dans la Stratégie nationale pour les aires protégées (SNAP), qui fixe notamment un objectif de 30% du territoire national faisant l’objet d’une mesure de protection, dont un tiers de protection forte. Ces objectifs sont également intégrés à la Stratégie nationale de biodiversité (SNB) présentée en 2023.
La ministre fait au passage un rappel. « Les forêts sont un élément majeur de notre patrimoine écologique commun et un enjeu central pour restaurer notre biodiversité et lutter contre le changement climatique. J’en suis convaincue, elles sont un élément clé de notre souveraineté. Leur protection est primordiale pour atteindre nos objectifs en matière de biodiversité et de protection des milieux naturels sensibles. »