Grand Est Paru le 20 juin 2025
Partenariat

Une banque mutualiste pour que chacun puisse devenir entrepreneur

L’Adie Grand Est et Bourgogne-Franche-Comté et le Crédit Mutuel Centre Est Europe viennent de renouveler leur convention annuelle de partenariat. Objectif : aider tous les porteurs de projet de création ou de développement d’entreprise.

À gauche, Maurice Zirnhelt, directeur général du Crédit Mutuel Centre Est Europe, à droite, Angèle Mignonac, directrice de l’Adie Grand Est et Bourgogne-Franche Comté

Le 27 mai dernier, l’Adie Grand Est et Bourgogne-Franche-Comté et le Crédit Mutuel Centre Est Europe ont signé, au siège de ce dernier, le renouvellement de leur convention annuelle de partenariat. La banque mutualiste et l’Association pour le droit à l’initiative économique (Adie) Grand-Est et Bourgogne-Franche-Comté ont noué un premier parte­nariat, en 2018. « Notre engament de banque mutualiste aux côtés de l’Adie et des entrepreneurs qu’elle soutient correspond aux exigences que nous nous sommes fixés en devenant entreprise à mission, ex­plique Maurice Zirnhelt, directeur général du Crédit Mutuel Centre Est Europe. Même si le refinancement que nous apportons à l’Adie ne rentre pas dans le cadre du dividende social que nous reversons chaque année en faveur de l’innovation sociale et de la transition, il participe de la même logique : celui de la solidarité. »

80% des entreprises en activité 3 ans après leur création

En 2024, l’Adie Grand-Est et Bourgogne-Franche-Comté a financé 1 081 microcrédits professionnels, 368 prêts d’apport en capital et 401 mi­crocrédits de mobilité. Parmi les entrepreneurs financés, 49% vivent sous le seuil de pauvreté, 38% sont des femmes, 33% perçoivent les minima sociaux, 23% ont moins de 30 ans, 26% n’ont aucun diplôme, 15% habitent en zone rurale. Le commerce est le premier secteur d’activité aidé (37% des entreprises), suivi par les services (22%), la restauration et l’hôtellerie (10%) et le bâtiment (8%). « 80% des en­treprises que nous aidons sont toujours en activité trois ans après leur création, se félicite Angèle Mignonac, directrice régionale de l’Adie. Cette bonne pérennité s’explique notamment par l’accompagnement personnalisé que nous apportons aux créateurs de projet. »

L’Adie peut prêter jusqu’à 12 000 € aux porteurs de microprojet. Ceux-ci s’adressent à l’association, le plus souvent, parce qu’ils n’ont pas d’apport personnel ou disposent de peu de visibilité sur leur projet. « Nous leur mettons le pied à l’étrier, insiste Angèle Mignonac. Le cas échéant, nous pouvons aussi les orienter vers une banque. » En 2024, l’Adie a prêté 7,4M € dans le Grand Est, sur une durée de 24 à 30 mois. « 96% des prêts sont remboursés, précise la directrice régio­nale. Les entrepreneurs que nous aidons mettent un point d’honneur à honorer leur prêt. »

Pour financer ses prêts, l’Adie emprunte à son tour auprès des banques. À lui seul, le Crédit Mutuel Centre Est Europe refinance 6% de ces prêts dans le Grand Est. « À l’avenir nous souhaitons renforcer notre partenariat, explique Maurice Zirnhelt. Au-delà du refinancement, nous allons notamment communiquer auprès de nos salariés et particulièrement auprès de nos futurs retraités afin qu’ils puissent s’engager bénévolement ou sous forme de mécénat de compétence avec l’Adie. Nous allons également rappeler à nos chargés de clientèle, qu’ils aient aussi le réflexe de parler de l’Adie à leurs clients. »

En savoir plus sur l’Adie

1 € confié à l’Adie rapporte 2,53 € à la collectivité au bout de 2 ans.

En Grand Est et Bourgogne-Franche-Comté, l’Adie compte 3 directions territoriales à Strasbourg, Reims et Besançon et 21 agences, sans compter les permanences qu’elle occupe dans les plus petites villes.

50 salariés travaillent à l’Adie régionale, accompagné par plus de 80 bénévoles.

Outre les banques pour le refinancement de ses prêts, l’Adie est aidée dans son fonctionnement par de nombreux partenaires publics (état, régions, départements, métropoles, BPI France, Caisse des Dépôts et Consignations).

Jean de MISCAULT