François Minaire est très occupé par son travail. La société Minaire menuiseries de Peltre existe depuis 7 générations. Une entreprise familiale par excellence qui emploie 10 collaborateurs et perpétue un savoir-faire dans la menuiserie. C’est cette entreprise qu’est venue rencontrer sur le terrain la fédération du BTP de Moselle. « Cet événement a pour ambition de valoriser l’engagement, l’expertise et le rôle central des artisans dans l’économie du BTP » indique la fédération mosellane. « C’est aussi l’opportunité de faire connaître l’accompagnement quotidien que notre fédération leur propose : appui juridique, social, formation, technique, information, autant de leviers que nous mettons en œuvre pour faciliter leur activité et soutenir leur réussite » précise Samuel Lorin, le secrétaire général de la fédération. Il faut savoir que cette semaine de l’artisanat a mis à l’honneur des artisans, qui en plus de leur métier, s’engagent au sein de la fédération pour représenter leurs pairs dans les instances locales et nationales. « Leur implication est essentielle pour porter la voix de l’artisanat et faire avancer les enjeux du secteur » assure le secrétaire général.
Le BTP très représenté dans l’artisanat
Avec 40% des entreprises, le BTP est le métier le plus représenté au sein de l’artisanat. « La fédération est très attachée à l’organisation historique de la profession et à ses différents métiers » ajoute Samuel Lorin. La fédération BTP Moselle rassemble 900 entreprises artisanales, c’est une véritable maison des artisans. Des artisans mosellans ont été mis à l’honneur grâce à une campagne de communication sur les réseaux sociaux : Guy Beyel de la société Créalor, Nicolas Schafer, Schaefer Nicolas SAS et Pamela Fischer Sarl Qualitysols.
Spécialisée dans la menuiserie bois
« Nous sommes une entreprise familiale de charpentiers et de charrons, qui faisaient des roues de charrette. On a appris ce métier de père en fils. J’ai d’abord fait des études de comptabilité mais ensuite mon père m’a mis au boulot, dans les années soixante-dix. Aujourd’hui mes deux enfants vont reprendre la société » affirme avec une certaine fierté François Minaire. De fait, l’entreprise s’est peu à peu transformée et adaptée au marché. Elle s’est dotée d’équipements de pointe, de machines très performantes. « Nous étions près de 25 personnes à une époque. Mais les machines ont fini par remplacer les hommes. Fin 2019 nous avons beaucoup investi dans les machines. Nous en avons plus d’une trentaine » ajoute l’entrepreneur. « Désormais nous nous sommes spécialisés dans la menuiserie bois : fenêtre, porte d’entrée, tout ce qui est extérieur en bois. On travaille de façon semi-industrielle mais on est des artisans ! » La société Minaire menuiseries réalise un chiffre d’affaires de plus d’1,8 million d’euros. « Notre activité est en croissance » dit-il. Il veut bien reconnaître que sa société a plutôt bien franchi l’épisode douloureux de la crise sanitaire.
Des commandes à Paris, Lyon, Marseille…
Quel est le marché de Minaire menuiseries ? « Nous travaillons à 75% pour des professionnels, et un quart pour des particuliers. Pour faire une fenêtre c’est tellement compliqué, il y a tellement de normes… que les professionnels préfèrent nous les acheter. » Mais s’il admet que la notoriété de sa société vient du bouche-à-oreille, il est parvenu à développer son marché bien-au-delà de la Moselle. « On a des clients à Paris, Lyon, Marseille. Comme on ne fait que de la fourniture, on a des clients sur tout le territoire. À Metz les Bâtiments de France nous recommandent, et puis les architectes voient notre travail et font de même. » Pour finir il nous révèle les types de bois qu’il travaille dans l’entreprise : « Essentiellement du pin ou du méranti, un bois qui vient d’Indonésie, ou alors du bois du pays, du pin sylvestre ou du chêne de pays. On travaillait le mélèze de Russie, mais depuis le conflit avec l’Ukraine, le mélèze ne sort plus de Russie. Le mélèze est un bois imputrescible. »