Grand Est Paru hier
La démarche « Grand Est région verte »

Bilan du 1er semestre 2025

Lancée par l’État et le Conseil régional, la démarche « Grand Est région verte » constitue une feuille de route importante pour la planification écologique du territoire. Articulée autour de 18 engagements et 80 actions, elle vise à harmoniser les priorités locales, régionales et nationales.

Depuis son adoption fin 2024, de nombreuses actions se concrétisent, témoignant de la mobilisation des parties prenantes pour la décar­bonation et l’adaptation des territoires aux évolutions climatiques.

L’action de l’État s’inscrit dans son Plan Écologique global. En 2024, les efforts menés ont déjà permis de réduire la consommation éner­gétique des bâtiments de l’État (hors Ministère des Armées) de près de 13 % et les émissions de gaz à effet de serre associées de près de 11 %, marquant un pas important vers la transition énergétique régionale et nationale.

Un premier bilan solide au 1er semestre 2025

Les actions menées sont tout d’abord un soutien aux projets de transi­tion écologique via le Fonds Vert qui est un outil décisif pour financer les projets locaux. Au cours du premier semestre 2025, l’État a investi 60 M€ pour soutenir plus de 300 projets dans tous les départements de la région.

À titre d’exemple, le Gymnase des Mésanges à Charleville-Mézières (Ardennes) a bénéficié d’une subvention de 1 M€ afin de mettre en œuvre la rénovation énergétique du bâtiment et son adaptation. Le résultat attendu est de l’ordre de 55 % d’économies d’énergie pour la collectivité et la garantie d’un confort d’été.

Autre levier, l’accompagnement des établissements de santé. Dans ce cadre, 9 projets ont été engagés pour un montant total de 4,5 M€, visant à améliorer la résilience du secteur de la santé face au chan­gement climatique.

Troisième partie de cette action : l’éducation et le développement durable. Ainsi, on peut noter l’essor de la labellisation « développe­ment durable » des établissements scolaires. En 2025, ce sont 91 éta­blissements scolaires qui ont été labellisés (E3D) dans l’académie de Reims, soit 40 % des établissements. La progression annuelle est de 10 % pour les écoles primaires.

Enfin, cette action vise aussi la rénovation des bâtiments de l’État. Pour montrer l’exemple, l’État a réalisé 150 projets de rénovation et travaux en deux ans pour réduire sa propre consommation d’énergie (remplacement de fenêtres, chaudières, etc.). Un exemple sur Chaumont avec le Bâtiment administratif DDT/ARS/VNF. L’objectif est l’installation de panneaux photovoltaïques en autoconsommation et amélioration du confort d’été (isolation extérieure en laine de bois, réduction des surfaces vitrées, volets orientables). Le résultat étant une baisse de près de 50 % de la consommation de chauffage.

Le Fonds Vert : un moteur pour la transition locale

Le Fonds Vert, reconduit en 2025 avec une enveloppe de 71 millions d’euros pour le Grand Est, reste au cœur de l’action. À mi-2025, près de 290 projets ont déjà été soutenus pour un montant de 62 millions d’euros.

En 2024, il avait permis de financer 735 opérations pour 140 millions d’euros, soutenant majoritairement des communes et intercommu­nalités, notamment autour de trois axes : la rénovation énergétique (bâtiments scolaires et Quartiers Prioritaires de la Politique de la Ville - QPV), la reconversion des friches industrielles et enfin le soutien à l’Industrie Verte (maintien et relocalisation).

On peut citer en exemple la friche brassicole de Mutzig. Cette friche industrielle de l’ancienne brasserie de Mutzig (10 000 m²), inactive depuis 1989, bénéficie d’un projet de reconversion soutenu par l’État via le Fonds vert à hauteur de 2,5 M€. L’objectif est de créer une résidence services/seniors, intégrant nouvelles activités, services et logements, tout en requalifiant les espaces publics pour relier le site au centre historique.

La Mission Adaptation : un outil d’accompagnement sur-mesure

Face à l’accélération du changement climatique, la Mission Adaptation, portée par le CEREMA et l’ADEME, a été activée pour accompagner les collectivités. Il s’agit d’une porte d’entrée unique qui propose des conseils, une mise en relation avec des partenaires techniques et financiers, et un soutien aux projets pour protéger les habitants. Celle-ci est déjà opérationnelle avec 20 territoires et 3,1 millions d’habitants concernés.

La Mission Adaptation propose :

- Un échange personnalisé afin de cerner les attentes et les besoins.

- Des ateliers pratiques et des formations pour permettre aux acteurs de monter en compétence sur l’adaptation.

- Un accompagnement stratégique afin d’élaborer une stratégie sur le long terme adaptée aux réalités territoriales.

- Un approfondissement thématique permettant de cibler les phéno­mènes climatiques déjà constatés (inondations, canicules, surchauffe urbaine) pour aider les territoires à anticiper et ne plus subir.

Pour solliciter la Mission Adaptation, les collectivités peuvent se rendre sur la plateforme mission-adaptation.fr et prendre contact directement avec les référentes techniques du Grand Est.

La Rédaction