France Industrie Grand Est, représentant régional de France Industrie, rassemble les filières stratégiques régionales : métallurgie, plasturgie, chimie, agroalimentaire, pharmaceutique, textile…
L’institution veut promouvoir les savoir-faire, défendre les intérêts industriels et attirer de nouveaux talents.
Pilotée par Arnaud Bernier de l’UIMM Champagne-Ardenne et Sébastien Renault (Polyvia Grand est), l’organisation s’affirme comme un interlocuteur clé auprès des pouvoirs publics et des acteurs économiques.
Des enjeux cruciaux pour la compétitivité
Les industriels du Grand Est alertent sur :
- Une pression fiscale accrue (taxe transport, contributions sectorielles) qui fragilise en particulier les PME et ETI.
- De nouvelles règlementations européennes (MACF, mécanisme d’ajustement carbone aux frontières, restrictions sur les PFAS, polluants éternels) dont la mise en oeuvre engendre des contraintes fortes pour les sites industriels.
France Industrie Grand Est appelle à un dialogue renforcé avec les pouvoirs publics et à des mesures d’accompagnement pour concilier transition écologique et compétitivité.
Valoriser les métiers de l’industrie
Les membres de France Industrie Grand Est sont visiblement conscients du déficit d’image et de notoriété des métiers de l’industrie. Ils ne sont pas assez attractifs pour attirer les jeunes talents. Pour y remédier des actions sont entreprises. Deux temps forts sont d’ores et déjà au programme des prochains mois :
- La Semaine de l’Industrie 2025 (du 17 au 23 novembre) : elle comprend des visites d’entreprises, des ateliers et forums pour sensibiliser le grand public et encourager les jeunes vers des carrières industrielles, dans un contexte où 90% des recrutements sont jugés difficiles.
- Business Industries Reims 2026 (28-29 avril 2026) : un nouveau salon fédérateur attendu avec 3000 visiteurs, 160 exposants et 100 rendez-vous BtoB, vitrine nationale du savoir-faire régional.
Avec 304 000 emplois industriels, le Grand Est fait face à une baisse d’effectif et à des difficultés de recrutement. Plus de 138 000 postes sont à pourvoir d’ici 2030, alors que les entreprises alertent sur la nécessité d’une politique de formation plus concertée et adaptée aux besoins des filières.
Le message est simple et clair : les branches professionnelles veulent le faire passer auprès des pouvoirs publics. Le Grand Est reste tout de même une des premières régions industrielles du pays. L’industrie y pèse près de 16 % du PIB. C’est mieux qu’au niveau national où son poids n’excède pas 10 %.