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Interview Paru le 15 mars 2024
FRÉDÉRIQUE COLLIN

Présidente de la délégation départementale de Strasbourg Femmes Chefs d’Entreprises. La 1ère association de Femmes Chefs d’Entreprises en France

La FCE France est un réseau national des Femmes Chefs d’Entreprises, qui compte aujourd’hui parmi ses membres plus de 2 000 entrepreneuses. Ces femmes représentent plus de 100 000 salariés, pour un CA annuel de plus de 8 milliards d’euros. Frédérique Collin a récemment été réélue à la présidence de la délégation départementale de Strasbourg. Dans le cadre de sa fonction, elle pilotera l’ensemble de la délégation, composée de 41 membres.

Frédérique Collin, Présidente de la délégation Femmes Chefs d’Entreprises de Strasbourg

Parlez-nous de vous, de ce qui vous caractérise

Frédérique Collin : Ingénieure reconvertie, j’ai choisi de m’orienter vers l’accompagnement, grâce à la sophrologie. J’ai créé mon ca­binet de sophrologie il y a quelques années, je travaille notamment sur la gestion du burn out, et j’anime des ateliers portant sur la Qualité de Vie et des Conditions de Travail (QVCT). Cette approche permet aussi de régler des problématiques de communication en entreprise, ou d’intervenir dans les cas de souffrance, voire de veiller à la santé des entrepreneurs, qui rappelons-le, ne sont pas suivis par le médecin du travail. Et il y a beaucoup de cas de personnes en souffrance. Prendre soin de soi, et s’accorder du temps pour soi est important, car quand c’est trop tard, c’est trop tard ! Et la maladie d’un chef d’entreprise est lourde de conséquence pour la survie de sa société, et donc pour le maintien en emploi de ses salariés. Un collaborateur heureux travaille mieux qu’un collabo­rateur en souffrance, on le sait, mais le mettre en pratique est une autre démarche. La sophrologie est un excellent outil, qui permet de faire passer des messages en douceur, et qui peut également se pratiquer en lien avec la nature, notamment lors des sophro-rando que j’organise.

Quel sera votre rôle, au sein de la délégation FCE Strasbourg ?

F. C. : Je suis amenée à piloter l’ensemble de la délégation du Bas-Rhin, avec la collaboration de deux vice-présidentes : Valérie Weiss, gestionnaire d’assurance, et Apolline Schmitt, avocate.

Mon rôle consiste aussi à être en relation avec les présidentes des différentes délégations, et surtout d’être le lien avec le bureau au niveau national, qui est seul habilité à signer une convention ou un partenariat. Celui-ci nous donne les grandes idées d’intervention et de communication à mener pendant l’année, en maintenant ainsi le fil conducteur entre toutes les délégations. Mais nous avons une grande liberté d’action, nous sommes autonomes et libres de nous organiser comme nous le souhaitons. J’ai également pour mission de superviser les idées émises, pour favoriser leur développement et leur mise en œuvre. Et de solliciter des mandats, pour que les femmes chefs d’entreprises soient davantage représentées dans les sociétés et dans la vie sociale, qu’elles aient plus de poids. Car si ces sujets ne sont pas mis en exergue, il n’y aura pas d’avancée dans la législation. Nous œuvrons un peu pour les générations futures, pour nos filles...

Au sein de la délégation de Strasbourg, les membres du bureau décident des thèmes et des sujets qui seront abordés, en fonction des intérêts et des besoins de nos membres. L’an dernier, le thème principal était la facturation électronique. Les décisions sont prises avec bienveillance, dans l’objectif de pouvoir se former, s’informer, s’épanouir, et ne pas rester isolée. Nous avons coutume de dire que la problématique d’une cheffe d’entreprise, c’est celle que rencontre un entrepreneur masculin, plus les problématiques liées aux femmes !

Qui sont les membres de la FCE Strasbourg ?

F. C : Nos 40 membres sont basés sur le Bas-Rhin, sur un secteur géographique allant d’Erstein à Saverne. De fait, ces collabora­trices représentent environ 200 salariés, pour un chiffre d’affaires de 40 millions. Elles occupent diverses professions, telles que bouchère, avocate, coiffeuse, notaire, sophrologue, architecte, relieuse d’art... Et pratiquent leur activité essentiellement dans des PME. Très peu d’entre-elles exercent dans de grandes entreprises. D’ailleurs, nous souhaiterions accueillir davantage de collaboratrices travaillant dans de grandes structures, afin d’enrichir nos échanges d’expériences. J’en profite pour lancer l’invitation à toutes les femmes chefs d’entreprises, qui souhaiteraient nous rejoindre ou prendre contact avec nous. Nous avons également pris contact avec France Emploi, afin d’étudier s’il est possible de profiter de leur réseau, tout en leur proposant nos services.

Pourquoi ces femmes rejoignent-elles la FCE, quelles sont leurs attentes?

F.C. : Notre objectif est de nous aider à nous élever. Et ce, par différents moyens, comme les formations, le soutien mutuel et le partage d’expérience. Par exemple, une membre ayant connu une expérience professionnelle particulière, peut coacher et ac­compagner une membre en demande. Le concept n’est pas de faire du business, mais de créer un lien nous permettant d’avoir un réseau économique, qui peut s’avérer utile dans les affaires et le traitement des dossiers.

Ensemble, nous avons décidé que cette année nous favorise­rons davantage nos liens avec la délégation de Mulhouse. Ainsi nous pourrons bénéficier mutuellement de nos ateliers de for­mation. Nous sommes aussi en contact avec nos homologues allemandes, par le biais de la délégation Femmes Chefs d’Entreprises Mondiales (FCEM), et, en octobre dernier, une journée de rencontre et de partage s’est déroulée au sein du Parlement Européen. Ce fut l’occasion de constater nos différences de sensibilité sur les sujets politiques, et de nous enrichir de leurs réflexions, portées par une autre vision. Nous avons aussi pris conscience de notre chance de pouvoir voter en Europe, et en avons déduit que notre investis­sement dans ces élections européennes doit être plus important.

Comment fonctionne la délégation départe­mentale de Strasbourg ?

F.C. : Nous nous rencontrons une fois par mois, pour nous former personnellement et professionnellement, sur divers sujets. Tous les 2èmes jeudi du mois, nous fonctionnons en co-développement, avec les adhérentes de la FCE de Colmar, afin de créer une syner­gie, en traitant un sujet toutes ensemble, dans le but de trouver une solution à une problématique soulevée par une adhérente. Récemment, nous avons rejoint la délégation de Mulhouse, pour participer à une table ronde sur le sujet de « la touche féminine dans la conduite des affaires ! », animée par la Banque de France de Mulhouse, et avec la participation de 4 femmes inspirantes. Conjointement à cela, un mandataire judiciaire interviendra au mois d’octobre, pour étudier la possibilité de travailler ensemble. Une formation aux 1ers secours est également prévue. Les sujets traités sont variés !

De manière plus ludique, l’an dernier nous avons fait un déplace­ment à Reims, afin de rencontrer les membres de la délégation de ce secteur. Nous avions également organisé une journée pétanque, et nous sommes essayées à une initiation au flamenco. La Fête de Noël s’est déroulée dans la boutique de fleurs de l’une de nos adhérentes, avec notamment un atelier créatif.

Quels sont vos projets ?

F. C. : Je souhaite faire rayonner l’entrepreneuriat au féminin, sur le territoire départemental, avec le soutien du réseau FCE France. Et porter avec conviction notre devise : Seules, nous sommes invisibles, ensemble, nous sommes invincibles !

La FCE Alsace

Site internet de la délégation Femmes Chefs d’Entreprises France : www.fcefrance.com/delegation/Strasbourg

Il existe trois délégations en Alsace : à Strasbourg, Colmar et Mulhouse. Voici leurs coordonnées – compte Facebook :

– FCE Strasbourg : www.facebook.com/FCEBASRHIN

– FCE Mulhouse & Sud Alsace : www.facebook.com/fceMulhouse&SudAlsace

– FCE Colmar : www.facebook.com/fce68Colmar

CH. BE