Pouvez-vous nous présenter votre parcours ?
J’ai débuté ma carrière dans l’informatique comme commercial. Je m’étais fixé pour objectif de devenir indépendant à 30 ans. J’ai donc créé un premier studio de design de mobilier, avant de lancer Artquire.
Comment est née l’idée d’Artquire et pourquoi vous être tourné vers le leasing d’œuvres d’art ?
En tant que collectionneur, j’ai découvert le leasing d’art et constaté à quel point ce dispositif augmentait mon pouvoir d’achat. J’ai alors décidé en 2020 de créer Artquire, avec l’ambition de rendre l’art plus accessible, notamment aux chefs d’entreprise et aux professions libérales, et d’installer ce service dans un écosystème vertueux. Pour moi, l’art enrichit intellectuellement et véhicule des valeurs fortes.
En quoi consiste concrètement le leasing d’œuvres d’art ?
Le principe est simple : une entreprise ou une profession libérale peut louer des œuvres via sa société. Les loyers constituent des charges déductibles, et à l’issue du contrat, il est possible de lever une option d’achat pour une valeur résiduelle.
Quels sont les principaux avantages pour une entreprise ?
Ils sont multiples : introduire l’art dans son environnement de travail, affirmer ses valeurs, se démarquer de la concurrence et offrir à ses collaborateurs un cadre inspirant.
Et pour l’entrepreneur ?
Cela lui permet de diversifier son patrimoine, de lisser le coût d’acquisition d’œuvres et de bâtir une collection sans immobiliser immédiatement de fortes sommes.
Qui sont vos clients ?
Tous les chefs d’entreprise sont éligibles, dès lors qu’ils supportent des charges. Le mécanisme du leasing leur permet ainsi de constituer une collection. Pour les particuliers, les choses sont différentes, mais c’est une piste à laquelle je réfléchis.
Comment se porte le marché de l’art en 2025 ?
Le marché reste très sensible au contexte économique. Néanmoins, les galeristes, nos partenaires privilégiés, ont compris l’intérêt du leasing pour leurs collectionneurs. C’est un outil moderne et efficace qui répond aux évolutions du marché. L’art demeure une valeur refuge et un levier de diversification patrimoniale étroitement lié au monde de l’entreprise.
Le leasing est-il une tendance appelée à croître ?
Oui, clairement. Les collectionneurs se renouvellent, les mentalités évoluent, et cette solution séduit une nouvelle génération plus ouverte à ces modes d’acquisition.
Quelles œuvres sont les plus demandées ?
Nous finançons des œuvres d’artistes émergents comme confirmés, issus du monde entier. Je conseille surtout de choisir par goût personnel plutôt que de suivre les tendances, souvent sources de bulles spéculatives.
Quelles perspectives voyez-vous à moyen et long terme ?
Elles sont importantes : le leasing élargit considérablement le cercle des collectionneurs. Grâce à l’étalement des paiements, le prix devient secondaire et permet à chacun, amateur ou confirmé, de se concentrer sur un véritable coup de cœur.
Comment gérez-vous l’évaluation, l’authentification et l’assurance des œuvres ?
Nous collaborons avec APPIA Art & Assurance, leader dans le secteur. Nos clients bénéficient d’une couverture pendant toute la durée de location, ce qui constitue une tranquillité indéniable.
Quels sont les principaux risques et comment les anticipez-vous ?
Le contrat-cadre d’assurance couvre nos clients en cas de vol, de détérioration ou de litige, garantissant ainsi une sécurité optimale.
Qu’en est-il de la conservation et de l’entretien des œuvres ?
Les clients valorisent immédiatement les pièces qu’ils louent, et en prennent grand soin. L’art appelle naturellement au respect et à la préservation.
Quelle est votre implantation géographique ?
Notre siège est situé dans le Marais, à Paris, ce qui facilite les liens avec les galeries locales. Mais nous intervenons dans toute la France. Nous ouvrons également un bureau Artquire en Italie avec un partenaire à Milan, et nous finançons déjà des clients en Belgique, au Luxembourg et en Suisse, avec une ouverture prochaine aux Pays-Bas.
Travaillez-vous aussi dans le Grand Est ?
Oui. Grâce à ma première collaboratrice, originaire de Strasbourg, nous avons pu y établir des partenariats durables, aussi bien avec les galeries qu’avec les entreprises. Nous sommes d’ailleurs le partenaire du Strasbourg Galeries Tour.
Quels sont vos principaux défis aujourd’hui ?
Maintenir la fidélité de nos galeries partenaires et continuer à offrir un service toujours plus adapté à nos clients.
Pour finir, y a-t-il une œuvre que vous rêveriez de proposer en leasing ?
Plutôt que de citer une œuvre précise, mon souhait est que chaque chef d’entreprise et chaque profession libérale puisse installer une œuvre d’art dans ses bureaux. Mon rôle est de les accompagner pour concrétiser ce rêve.